Tu tournes un peu plus le bouton sur la droite, dans l’espoir de trouver une fréquence avec quelque chose à écouter. On y entend un étrange clavier, une basse proéminente, très mélodique, comme le petit riff de guitare qui vient ponctuer chaque refrain. La voix est lointaine, comme si elle avait été enregistrée à partir de d’un vieux téléphone portable. Dans la voiture, avec le bruit, on n’entend pas très bien le son de la guitare acoustique. On se dit que tout ça est assez lo-fi. A moins que le souffle sonore ne provienne de la piètre qualité de l’auto-radio. Ouvre un peu plus les fenêtres que l’on puisse sentir un peu l’air frais et voir les arbres qui défilent sur la route, s’il te plait …

obliviously ( ♫) Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Mature Theme

Il n’y a pas grand monde dans la boite de nuit. Le DJ passe quelques titres légèrement rythmés, mais c’est déjà la fin de la soirée, le soleil commence à se lever et c’est presque beau. Il y a bien quelques personnes qui finissent de vomir dans les toilettes du fond ou dehors, dans le parking. Pour d’autres, la soirée n’est pas tout à fait finie. Ils portent des shorts en jean et vont danser sur la plage avec une dernière bouteille de bières à la main. Et puis il y a cette boite à rythme qui sonne étrangement comme un mitraillette.

Suket ( ♫) Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Symphony Of The Nymph

On entend une longue nappe de clavier, l’ambiance est presque liquide et la voix est totalement réverbérée. Il y a des Aaah et de Oooh d’extase et puis une basse qui joue toujours les mêmes notes,  en boucle, comme ça, dum-dum-dum-dum … Assis, là, on essaie d’imaginer ce que sera le futur. Est-ce qu’on jouera encore sur des guitares ? Ou bien produira-t-on quelques étranges infrabasses à partir de langages informatiques ? C# ? PHP ? Clojure ?…

( ♫) Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Nostradamus & Me

Un jour Don Emerson, – un fermier tranquillement établi du côté de Washington, à Fruitland (800 habitants) – décide d’offrir pour ses deux fils le plus beau des cadeaux, un studio d’enregistrement et une salle de concert pouvant accueillir 300 personnes. C’est ainsi qu’en 1979, Donnie & Joe Emerson sortent un premier album « Dreamin’ Wild ». Le disque ne se vendra pas beaucoup et finira par disparaitre de la circulation, malgré tout, les deux frères ont continué de faire de la musique par la suite. Et puis aujourd’hui, « Dreamin’ Wild » se voit réédité, c’est une belle histoire comme on en voit de temps en temps, Ariel Pink, qui a choisit de reprendre Baby de Donnie & Joe Emerson a créé une sorte de buzz autour de la réédition de ce disque, qui est facilement la curiosité de cet été …

( ♫) Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Baby

Par Mathieu