Avey Tare, FOPS, Buzz Aldrin

Derrière la vitre, il regardait les voitures qui défilaient sur les différentes nationales qui s’étendaient devant lui. Il pouvait les voir depuis le bus où il était assis. Elles semblaient toutes petites depuis la rampe du pont, ça lui donnait l’impression d’observer les mouvements d’une étrange fourmilière qui reproduisait automatiquement quelques comportements bizarrement programmés. Pendant le trajet en destination de Paris, il écoutait les synthétiseurs saturés de fuzz de http://midequalitygroup.co.uk/events/list/?tribe-bar-date=2024-08-05 FOPS. Les riffs glaçant joués à la guitare ainsi que les rythmiques new-wave lui faisaient progressivement oublier la grisaille de Meudon-La-Forêt et de Clamart en ce mois de Novembre. Par moment il avait envie de crier, mais sa colère resta contenue …

Bherāmāra ( ♫ ) FOPS – Loch Haven

Après être revenu aux vinyles, j’aime bien dénicher quelques cassettes de temps en temps. L’autre jour j’ai craqué pour celle de Buzz Aldrin. On y entend des guitares angulaires, des basses agressives qui font Grrr, et des rythmes répétitifs façon krautrock. J’adore aussi le chant, cette voix étrange « Giant Rabbits / Yes I Know / I Know / I Know / This Is My House ». Et puis il y a cette reprise ultime du You And I de Silver Apples. C’est psychédélique, c’est barré, ça ressemble à une certaine idée du beat apocalyptique. La cassette pouvait se commander sur le site du label Secret Fury Hole, mais tout ceci est maintenant épuisé …

( ♫ ) Buzz Aldrin – You And I (Silver Apples cover)

Des robots lourds s’étaient mis à danser avec quelques ballerines dans un mouvement gracieux et d’une rare beauté. Pendant ce temps, deux cow-girls s’affrontaient en duel en plein milieu d’une étrange ville américaine, là où les dust-balls volent encore. L’une était le shérif et l’autre le voleur de banque, elles se dévisageaient, le regard noir, une main à proximité du colt, elles se préparaient à dégainer. Bien sûr le dessinateur ne ratait aucun moment et s’empressait de poser quelques croquis de cette scène, les traits aux fusains donnaient une force supplémentaire à cet instant retranscrit en noir et blanc. Les pieds dans l’eau Avey Tare chantait en faisant varier aléatoirement sa voix du grave à l’aigu …

( ♫ ) Avey Tare – Ghost Of Books

Par Mathieu

5 thoughts on “Avey Tare, FOPS, Buzz Aldrin

  1. Hello Mathieu.

    Sympa tes 3 petits textes. Commencer ton post par un dessin de Blutch, ça ne pouvait qu’accrocher l’attention de l’amateur obsédé de B.D que je suis !!!!

    FOPS et Buzz Aldrin (trop cool le nom), je ne connais pas.
    Par contre, j’ai “Down There” d’Avey Tare en escapade solo d’Animal Collective. J’ai un rapport complexe avec les travaux sonores d’Animal Collective !
    Autant j’aime certains de leurs disques, autant je ne supporte pas d’autres.
    “sung tongs” (04) et “Feels” (05) sont mes préférés. Par contre, “Here comes the indian” (03), j’ai du mal. Et encore plus avec “Strawberry Jam” (07) que je trouve presque….si euh, euh…j’ose le mot…inécoutable, trop partir en couille.
    Et cerise sur le gâteau, et là je prend le risque de me faire passer au goudron et aux plumes et lyncher sur la place publique : je ne comprend pas le concert de louanges unanimes pour “Merriweather Post Pavilion” (ALBUM DE L’ANNÉE, DE LA DÉCENNIE MÊME), je n’accroche pas !!

    “Down There” d’Avey Tare, bien que sceptique, je commence à mieux l’apprivoiser, ou inversement….Je me le suis mis plusieurs fois le soir dans mon lits, baladeur mp3 et casque sur les oreilles. Évasion et plane assurer.
    Fargo (qui doit le distribuer en France) dit de ce disque des propos très juste, je cite :
    “Echappé d’Animal Collective le temps d’un premier album solo, David Portner (alias Avey Tare) présente sa vision de la folk au XXIème siècle : expérimentale, sombre, samplée. Le résultat est gracieux, direct, sincère, et si la musique est complexe, les émotions qu’elle procure sont primitives.”

    Quand même, je réécoute à l’instant “Merriweather Post Pavilion” car, pour que TOUS soient unanimes, j’ai du louper un épisode !!

    A + +

    1. Ah, je n’ai pas trop accroché sur Merriweather Post Pavilion non plus, bel album dont je ne sais pas trop quoi penser, par contre j’ai bien aimé Strawberry Jam, justement parce qu’il était bien barré.

      Pour cet album solo, Avey Tare revient à un son plus proche de Feel où des derniers EP d’Animal Collective (Water Curses entre autre …) et il est beaucoup facile d’approche que Fullhair Rubeye, qu’il avait distribué à l’envers volontairement 😉

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