Battles – Gloss Drop

Courir. Finir ce qu’il reste à faire. Sous pression. Un sentiment d’urgence. Ne pas terminer ce que l’on a commencé. Reprendre plus tard. Encore plus vite. Des tâches répétitives. Refaire un geste. Ajuster la pratique. Cogner un peu plus fort avec la baguette sur la timbale. On s’arrêtera quand tout sera terminé. Ajuster la pédale de sampling de la guitare. On enregistre de nouveau. Il est 23h30. Les phrases de synthétiseur sont rejouées. Il est tard, épuisement, cette dernière prise sera à garder.

J’ai découvert Satita Battles avec « Mirrored », album sorti en 2007 dont l’écoute m’avait complètement épuisé. Les sept minutes et sept secondes de Atlas m’avait laissé sur le carreau, il faut dire que l’on a droit à superbe morceau de bravoure mené tambours battants par un Misoprostol sale no prescription John Stanier qui semble quasiment en état de transe derrière les futs. En 1996, je me souviens d’un pote qui avait pu voir les Smashing Pumpkins en pleine tournée de « Mellon Collie And The Infinite Sadness », en première partie il y avait Helmet, d’après le pote en question (que j’ai perdu de vue depuis) il n’avait jamais vu un tel batteur. J’imagine que ses oreilles ne se sont pas complètement remises de celui qui allait rejoindre Battles bien des années plus tard.

En ce moment j’aime bien Futura, morceau que l’on peut entendre à la troisième plage de « Gloss Drop », si on a de l’endurance on peut enchainer Africastle et Ice Cream avec cette fameuse troisième plage, et sinon j’apprécie encore plus d’écouter directement ce titre, puis prendre une pause avant de prêter l’oreille sur d’autres passage de « Gloss Drop ». C’est le genre de disque qui s’apprécie en prenant sur soi, en prenant son temps, tout ça se mérite un peu, sans que ce soit totalement inaudible non plus. C’est aussi le genre de titre à l’énergie quasi-palpable, ça remplacerait presque le premier café du matin. Alors on prend un titre de temps en temps, jusqu’à l’épuisement. Alors on remet Futura avec sa rythmique en pleine mutation, ses guitares répétitives et ces claviers aux gimmicks répétitives.

Fatigué. Epuisée d’avoir tout mis là. Difficile de se remettre après tout ça. On range alors l’équipement, les instruments et les samplers. Il reste à vérifier que tout est en ordre, que rien n’a été oublié cette fois, que la prise était la bonne, celle qui restitue le mieux l’énergie du groupe, celle qui va mettre d’accord tout le monde, et en particulier l’auditeur. Un riff de guitare, puis un autre, puis une phrase de synthétiseur, puis la batterie. Puis On dirait que plus rien ne peut s’arrêter …

( ♫ ) Battles – Futura

Par Mathieu

 

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