Bitch Magnet – Mesentery

Bitch Magnet – Mesentery

Au début on entend que la basse. On distingue au loin la batterie qui martèle la rythmique. Puis la guitare arrive, distordue, saturée. Elle reste là, à résonner pendant un temps. Sooyoung Park parle doucement dans le micro. C’est lui aussi qui joue de la basse. Il chuchote presque. C’est comme un moment introspectif au milieu du déluge. On pense à Stephen Immerwahr de Codeine, un autre groupe qui sait manier l’électricité anguleuse et ces moments qui vous laissent la sensibilité à fleur de peau. Ils se sont même partagés un split-EP en 1990. Puis le chant s’énerve. Ca vire hardcore. On a déjà entendu ça plein de fois. C’est dans ces moments-là que j’ai envie de réécouter Slint et Shellac

( ♫) Bitch Magnet – Mesentery

Motor fait aussi l’ouverture de « Umber ». C’est direct et sans fioriture. On sent déjà ce que le post-rock y récupérera. Bitch Magnet alterne l’électrochoc avec des passages sonores plus intériorisées qui sont, paradoxalement, les plus violents à écouter. Sur Motor c’est plutôt l’électrochoc, tandis que Big Pining semble avoir été écrit pour se construire un abris définitif contre le monde extérieur. Il faudra bien qu’un jour je me décide à acheter ce coffret qui regroupe l’intégrale de Bitch Magnet

( ♫) Bitch Magnet – Motor

Ils se sont reformés pour quelques concerts en 2011. Ils ne sont plus qu’un trio. David Grubbs est parti depuis longtemps. La guitare semble être au bord de l’explosion électrique. La basse est là, grassement distordue, comme pour laisser une marque dans nos esprits au moment où ça ralentie un peu. J’aime bien cette formule en power-trio. Bon, je ne serais pas contre un passage par chez nous, dans une petite salle de concert …

( ♫) Bitch Magnet – Big Pining

Par Mathieu

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.