Massacre systématique des tympans à coup de déflagrations guitaristiques distordues dont l’unique but est de réduire en poussière tout espoir de mélodie. Carnage de baguette de batterie que l’on réduit consciencieusement en petit bois pour en faire du feu non sans avoir rendu sourd le premier rang des spectateurs du concert. Mise à mort immédiate des notables corrompus qui trainaient dans le coin et dont le poids de la culpabilité pèse un peu trop sur leurs épaules. Déclenchement d’incendie en règle du village rebaptisé « Enfer », non sans avoir oublier de préparer un banquet funeste après un après-midi à repeindre toutes les maisons en rouge. Explosion finale de la vieille mine quand les dernières lignes de basse se font entendre au moment où une vieille ombre démoniaque cachée sous un chapeau de cowboy et un vieux poncho revient dans le village …
( ♫) Brothers of the Sonic Cloth – Empires of Dust
L’homme sans nom est descendu de son cheval. Il a sorti deux vieux colts rouillés pour froidement descendre les derniers survivants. Une armée de rats l’a suivie pour prendre possession des ruines. Une horde de crotales est sortie de sa tanière pour envahir les lieux. L’homme sans nom en a profité pour allumer un cigare au milieu du feu qui s’éteint progressivement dans les ruines. Une dizaine de vautour naviguent autour du champs de bataille et partent se poser sur un vieil arbre pour choisir quel sera leur prochain festin. L’homme sans nom s’est alors rendu au cimetière pour un dernier recueillement sur la tombe du vieux shérif mort inutilement sous l’impulsion de quelques notables corrompus. L’homme sans nom est remonté sur son cheval. Quand il a disparu au loin dans l’horizon on pouvait encore entendre le long bourdonnement saturé des guitares qui résonnent …
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