Vendredi 8 Mars. Eh, ça remonte à quand la dernière fois que je suis allé à un concert qui coûtait huit euros ? Je ne me souviens plus, cela fait déjà trop longtemps. Et puis même si je dois traverser tout Paris pour m’y rendre, j’ai bien envie de voir les trois groupes quasiment inconnus proposés par Pop Culture Shop et Eighteen Records pour la Burger Revolution, une grosse série de concerts organisés dans le monde entier avec des groupes de punk rock garage plus ou moins proches de l’immense label Burger Records.
C’est le duo parisien Advent Nivid qui ouvre le bal. Il y a un petit costaud qui frappe fort sur la batterie et un jeune tout grand et bien maigre qui joue de la guitare électrique planqué derrière ses mèches. Zut, j’ai oublié de prendre le nom du modèle de la guitare, en tout cas ça sonne plutôt bien, c’est bien sale, garage et punk. C’est encore un peu jeune tout ça, mais l’intention est bien là. Je prends quelques photos et j’ai envie de les voir encore une fois. J’imagine déjà un monde où l’on pourrait voir à chaque concert des premières parties comme Advent Nivid. On viendrait à l’heure et certains groupes auraient même un peu peur de passer en tête d’affiche …
( ♫) Advent Nivid
Tu te souviens du punk avec qui tu trainais dans ta classe, au lycée, il t’avait refilé une K7 avec des groupes de rock alternatif que l’on pouvait entendre sur le label Bondage Records. Il y avait Ludwig Von 88 qui te faisait marrer. Et bien Pierre & Bastien qui passe ce soir c’est un peu pareil. RMI, misère sexuelle, bière, le Loiret, et puis aussi le cancer voici une partie des thèmes abordés par Pierre & Bastien. Les titres se ressemblent tous, mais ce n’est pas grave, on rigole bien, et les riffs sont assez bons, surtout quand le chanteur hurle quelques insanités la bave aux lèvres. On me signale qu’ils ont un site web …
( ♫) Pierre & Fabien – Journal
A la fin, il y a les Cosmonauts. Les deux guitaristes et le bassiste sont alignés sur le devant de la scène. Il chante d’une voix fatiguée, le regard lointain. C’est garage, c’est plein de fuzz et de reverb’. Un des guitaristes joue avec une superbe Vox Phantom XII. C’est comme un mélange psychédélique de drogue et de jetlag. A un moment, je vais m’asseoir sur un des tabourets du bar pour profiter tranquillement de la fin du concert. J’en profite aussi pour acheter un EP et un badge pendant que les jeunes dansent juste à côté de la scène. Bon sang, il est minuit passé et j’ai encore une heure de métro à faire avant de rentrer chez moi … Eh, ça remonte à quand la dernière fois que je suis allé à un concert qui coûtait huit euros ?
( ♫) The Cosmonauts
Texte, mauvaises photos et bootlegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin