Suite de la chasse aux vinyles.
Il existe un magasin que j’affectionne particulièrement sur Paris, il s’appelle « Plus de Bruit » et se trouve dans le 9ème arrondissement. Le choix des vinyles est très varié, le stock se renouvelle régulièrement, les prix sont sympathiques (12 euros en moyenne) et surtout la personne qui tient le magasin est extrêmement sympathique. Il suffit de revenir plus de deux fois pour qu’il se rappelle de vous et discute gentiment de musique.
C’est dans cette atmosphère conviviale que j’ai trouvé quelques perles. Comme “Revenge Of The Black Regent”, un EP d’Add N To (X), un groupe électro-rock. Ce disque est un peu moins barré que certains autres du groupe, mais ici les claviers crachent quelques sons étranges, très kraut-rock. Je garde une affection pour le très spécial The March Of Pure Mathematical Evil That Ends And Results In War qui est le morceau le plus groovy du disque, avec la particularité que le texte du morceau est une énumération de nom de mathématiciens célèbres (pour ceux qui ont fait beaucoup de math …).`
Hasard du calendrier, alors qu’une réédition de “Pacific Street” des Pale Fountains vient de sortir, j’ai retrouvé une version vinyle du disque. Ici c’est de la pop anglaise, en plein renouveau des années 80, juste après la vague du post-punk. Les Pale Fountains sonnent un peu comme les Smiths, mais sans la tristesse et la grandiloquence de Morrissey.
Et ces anglais savent comment bien trousser un morceau et les rendre particulièrement efficace, comme ce Natural sur lequel on peut entendre quelques trompettes et percussions venant enrichir guitares et basses de rigueurs. Si je savais mixé c’est le genre de morceau que je glisserais volontiers au milieu de tout un tas d’autres titres de rock indépendant.
Toujours au même endroit, j’y est trouvé une autre perle “Caught In A Trap And I Can’t Back Out ‘Cause I Love You Too Much Baby” de Mark Eitzel. Je possédais déjà le CD, un ami de longue date me l’avait fait écouté au moment de la sortie du disque en 1998. C’est un album très triste, mais il est magnifique, je l’ai donc racheté en vinyle et revendu le CD.
La première face est entièrement acoustique, porté par la voix bouleversante de Mark Eitzel. Je reste toujours tétanisé par le premier titre Are You The Trash qui finit par cette question terrifiante “Are You The Trash Left Behind ? Are You The Trash Left Behind ? ». La deuxième face se fait plus électrique, Mark Eitzel est alors accompagné à la basse par James Mc New (Yo La Tengo) et à la batterie par Steve Shelley (Sonic Youth), et le saisissant Code Light Of Day nous laisse ébahi par sa puissance sonique. Un disque particulièrement touchant et d’une grande beauté.
Depuis Mark Eitzel va mieux, il fait même rire des gens en concert.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mais la chasse continue, et j’ai encore quelques disques en stock à chroniquer, mais se sera pour une autre fois …