Vendredi 12 Juin, alors que la chaleur de l’été s’abat sur la ville, je me rends dans le 8eme arrondissement pour y voir les guitaristes Dean McPhee et Andy Cartwright jouer en concert dans un appartement ; le tout est organisé par La Chaise – Les tabouret. Il m’arrive souvent d’écouter Seabuckthorn en début d’après-midi, à l’heure où il serait plus raisonnable de faire une sieste plutôt que d’avancer fatigué dans ces nombreuses de tâches qui s’empilent dans mon ordinateur. Je trouve une place (stratégique) à côté de la fenêtre et Andy Cartwright saisit sa douze cordes pour démarrer une longue plage acoustique faite de finger-picking et de gamme pentatonique ou orientale (je ne sais plus, mes cours de guitare remontent déjà à quelques années). A la fin, il s’empare d’un dobro, d’un archet et d’un e-bow et tout ceci n’est plus qu’un magnifique bourdonnement hypnotique …
( ♫) Seabuckthorn (live)
Dean McPhee joue sur une vieille Fender Telecaster avec un ensemble d’effets pour permettre à cette musique de nous ouvrir ces quelques portes de notre inconscient qui demeuraient fermées jusqu’à aujourd’hui. On ferme les yeux. Ceux qui sont assis sur les coussins, à côté de la scène improvisée dans le salon – avec quand même deux amplis Fender Deluxe – en profitent pleinement. On essaye de faire le moins de bruit possible en bougeant sur sa chaise. Pendant ce temps, Dean McPhee tisse plusieurs lignes mélodiques réverbérées, avec juste ce qu’il faut d’échos pour rendre tout ça encore plus hypnotique. C’est dans le calme que cette musique nous entoure pour y dessiner je ne sais trop quoi qui résonne encore au moment où j’écris ces quelques lignes …
( ♫) Dean McPhee (Live)
Texte, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin