Vendredi 23 Janvier, je suis allé à la Maroquinerie pour revoir Earth, dont les bourdonnements sont à la fois si proches et si différents de ceux joués il y a six mois pour leur immense concert au Point Ephémère. Ces deux concerts sont si proches car Dylan Carlson est toujours accompagné par la basse serpentesque de Don McGreevy et du jeu de batterie totalement hypnotique d’Adrienne Davies. Ces deux concerts sont si différents car six mois viennent de se dérouler, nous sommes passés de l’été à l’hiver et il me semble déceler une subtile accélération de rythme. L’écoute se doit d’être active et en ce qui me concerne je m’attarde sur le moindre riff bluesy que je peux entendre, jusqu’à ce moment où la fatigue finit par reprendre ces droits. Assurément l’un des plus beaux moments de ce mois de Janvier …
( ♫) Earth – Even Hell Has It’s Heroes (Bootleg)
Plus tôt, la salle est encore clairsemée pour accueillir Don McGreevy (avec une immense guitare électroacoustique) et Roger Smal (à la batterie, et qui avait joué avec Dylan Carlson sur « Elephanto Bianco »). Il me faut bien deux titres pour rentrer dans ce labyrinthe d’arpèges saturés, cependant avec deux derniers titres beaucoup plus lent, je me laisse doucement embarquer vers les pénombres assez sombres d’un folk extrêmement saturé et distordu.
( ♫) Don McGreevy & Roger Smal (Bootleg)
Le guitariste de Black Spirituals joue avec une Mosrite et c’est plutôt un bon signe. Il dispose aussi d’une table remplie de pédales d’effet, toutes installées dans le but de distordre, bidouiller, massacrer et concasser le moindre son pouvant sortir de l’instrument. La batteur tape, cogne, module, accompagne et occupe l’espace quand les bourdonnements de Black Spirituals se font plus calme. Cette musique me donne l’impression d’entendre un long riff des Bad Brains qui s’étirerait sur dix minutes et même si je décroche un peu après les deux premiers morceaux, il va falloir que j’aille réécouter tout ça de bon matin …
( ♫) Black Spirituals (Bootleg)
Textes, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin