Master Musicians of Bukkake – Totem One

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A l’écoute des premières notes de ce “Totem One”, on a l’impression de se retrouver à la place de where can i buy Ivermectin Martin Sheen, dans “Apocalypse Now”, lorsqu’il débarque, halluciné, dans le repère du colonel http://vintagegoodness.com/2016/03/ Kurtz et que plein d’indigènes lui sautent dessus pour le capturer. Car il faut bien avouer que l’écoute de ce disque s’apparente à un voyage psychédélique dont les volutes lysergiques se révèlent parfois plus efficaces que n’importe quel psychotrope pas très légal. On tient là un joli petit chef d’œuvre de musique acoustique, tribale et expérimentale.

Pourtant, rien ne laissait présager d’une telle découverte. La pochette flashy avec le crane évoque plutôt un obscur groupe de hard-rock des années 80, avec mulet sur la nuque et jean moulant ; tandis que les noms du groupe, Master Musicians Of Bukkake, et de l’album, “Totem One”, ne nous invitent pas vraiment à pousser plus loin la découverte. Mais dès que l’on franchi cette première impression pour s’intéresser à la musique, celle-ci s’impose avec une évidente maîtrise et un gros potentiel trippant. A noter que des membres de Earth sont venus participer au projet pour y poser quelques notes de guitares qui s’annoncent particulièrement électrifiées.

Il faut aussi remercier le groupe pour avoir su nous proposer des compositions exigeantes et dans un format assez court. L’album a beau durer quarante minutes, les morceaux ne dépassent pas que très rarement les 5 minutes ; on est rapidement transporté par ces ambiances incertaines et ténébreuses qui viennent alterner rapidement notre perception de la réalité. Les morceaux passent allégrement de rythmiques minimalistes de Bardo Chikkai au folk gothique et mutant de People Of The Drifting. Et lorsque l’électricité reprend les commandes de ce voyage, c’est pour mieux évoquer la folle chevauchée d’un nedjdi avant de partir dans une déferlante noisy libératrice. Enfin les chants païens de Eaglewolf évoque autant une sorte de culte étrange que le krautrock d’Amon Düül II sur “Wolf City”.

Ce disque, distribué par Conspiracy Records à qui l’on doit déjà Kiss The Anus Of A Black Cat, se révèle une excellente surprise pour qui aime s’aventurer au delà des chemins de la pop, certes plaisants mais parfois un peu trop balisés. A réserver donc pour des oreilles averties qui ne seront pas déçues du voyage …

Article publié sur le site Indiepoprock.net

Par Mathieu.

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