Vendredi 27 Janvier. Cela fait presque deux mois que je n’ai pas mis les pieds dans une salle de concert, il était temps de changer ça. La semaine a été intense, et je compte bien la finir tranquillement aux Mains d’Oeuvres en assistant tranquillement à cette première soirée de l’édition 2012 du festival Mo’ Fo. J’aime beaucoup ce lieu même si j’ai souvent la flemme d’y aller voir un concert, je crois que je commence à vieillir …
J’entre et je retrouve Alexis et Sophie, je passe dire bonjour à Trop Aps, le patron du label Clapping Music (que je rencontre pour la première fois physiquement) et je loupe une bonne partie de la performance de Christine Owman. Je me rends alors devant la scène ‘Mo pour y voir Benjamin Francis Leftwish qui joue tout seul avec une Martin D15 (elles sont faciles à reconnaître, la table et le manche de cette guitare sont en acajou.) C’est mignon ; par moment les mélodies et les intonations de voix me font penser à Badly Drawn Boy, un autre anglais qui aime bien ainsi marier avec maitrise folk et pop., En essayant d’enregistrer le dernier titre du set, je me demande si l’avenir de Benjamin Francis Leftwish ne se trouve pas dans une barbe et un bonnet …
( ♫ ) Benjamin Francis Leftwish (le dernier titre du set, capté discrétement …)
En me dirigeant ensuite vers la scène ‘Fo, je constate que beaucoup de monde est venu voir Loney, Dear. Du suédois, je n’avais écouté que « Sologne », album sympathique qui ne m’avait pas laisser un souvenir impérissable, de la musique indie-folk-pop plutôt réussie mais un peu trop gentille pour moi. Sur scène j’apprécie mieux les titres d’Emil Svanängen. Il joue de sa Martin douze cordes avec bonhommie et enchaine quelques moments efficaces. Quand il joue dans un registre intimiste je m’ennuie un petit peu, alors au milieu de la foule j’enregistre un titre, et par chance, c’est à ce moment que l’ambiance redécolle sur une rythmique des plus réussies. Déjà le set se termine avec un titre de toute beauté, la guitare et la voix façon Bee Gees d’Emil étant à ce moment plutôt bien épaulées par une basse mélodique et un synthé bourdonnant.
( ♫ ) Loney, Dear (capté au milieu de la foule …)
Je retourne vers la scène ‘Mo pour voir les français de Concorde. La Fender Bullet et la coupe de cheveux du chanteur m’évoquent curieusement un mélange entre Phoenix et Jacno, et il y a effectivement un peu de ça dans la musique de Concorde. On y entend aussi une grosse influence de New Order, ça doit venir de la basse mélodique, jouée au médiateur. Le set de Concorde est efficace, et je me mets à hocher doucement de la tête lors de chacune des envolées rythmiques du groupe. Je réussis à enregistrer le dernier titre, assurément le plus épique joué par Concorde ce soir-là …
( ♫ ) Concorde (Le dernier titre du set capté discrétement …)
Retour du côté de ‘Fo avec Radical Face, qui semble visiblement content d’être là et qui n’en finit pas de parler entre chaque morceau. J’écoute deux titres, un peu trop folk-à-la-Sufjan-Stevens pour moi alors je pars finir mon verre à un autre endroit, et déjà Yeti Lane installe un ensemble de synthétiseurs sur scène. Je me souviens avoir bien aimé Lonesome Georges sur le premier disque de Yeti Lane, mais un peu moins les autres titres, un peu trop pop à mon goût. Puis sur leur dernier EP on pouvait sentir un virage légèrement kraut, et j’avais bien aimé ce psychédélisme doux qui partait faire un tour du côté de Grandaddy.
Devenu un duo, Ben Pleng (Fender Jazzmaster) et Charlie B (batterie) se partagent les claviers et laissent tranquillement s’installer leur musique Kosmische. Je prends quelques photos et je me dis que Ben Pleng a effectivement un petit air de Jason Lytle et les sons qu’il fait sortir de sa guitare vont bien avec le blips de l’électronique qui se déploient tranquillement autour des rythmiques Motorik de Charlie B. Je réussis à enregistrer Strange Call qui se trouve sur leur prochain album, « The Echo Show ». Les distorsions de Faded Spectrum nous offrent là une bien belle conclusion et je me dis qu’il va falloir que j’aille écouter tout ça d’une oreille moins discrète car je crois que le set Yeti Lane est assurément le plus grand moment de la soirée.
( ♫ ) Yeti Lane – Strange Call (toujours capté depuis la foule …)
Je loupe Herzfeld Orchestra et je repars avec le premier disque d’Orval Carlos Sibelius sous le bras. Encore un peu coincé dans les nappes de synthé de Yeti Lane je fonce chez moi pour me plonger dans un sommeil réparateur …
Texte, photos et bootlegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin
Hello.
Le festival mo’Fo aux Mains d’Oeuvres à l’air d’être sympa, bonne prg’ souvent !!
Cette édition 2012 :
_ Benjamin Francis Leftwish : je ne conais pas.
_ Loney, Dear : j’aime bien, du genre artiste créant en solitaire des cathédrales POP/FOLK, comme avant lui Divine Comedie & Co…Son dernier “Hall Music”, grand oublié de mon top 2011, est un très bon disque !!! Jamais vu en concert par contre.
_ Radicale Face : j’adoooooooooooooooooooore !! Son “Ghost” (2007) est une magnifique oeuvre signée Morr Music (grand label), quelque part entre entre Why?, Neil Young et Sufjan Stevens. Folktronica, Indie et pop virtuose aux ambiances divines, un Must !!! La pochette est graphiquement superbe, comme tout le livret. Musique et visuel sont en adéquation !!!
– Herzfeld Orchestra : je ne connais presque pas.
Ce disque d’Orval Carlos Sibelius à l’air sympa, non ????
A +
Le dernier album de Radical Face vient de sortir, il est plus folk que le précédent.
Et sinon, le 1er disque d’Orval Carlos Sibelius est très bien …
Sympa ces petits sons pris du public. Dommage j’aurais bien écouté Radical Face aussi (qu’est-ce qu’il y a de mal dans le “folk-à-la-Sufjan-Stevens” ? ;-).
Oui moi aussi, mais il parlait trop, je n’ai pas pu l’enregistrer. (c’est un peu gnangnan ;-))