Gorillaz – Plastic Beach

Je n’ai pas toujours l’occasion d’aller écouter des disques en avant-première. Pourtant, ce fût le cas pour le prochain isotretinoin in usa Gorillaz, « Plastic Beach », dont je vous livre quelques impressions après une première écoute active au casque, dans un bar branchouille de Bastille, une bière à la main et quelques macarons offerts généreusement. Le temps de déchiffrer le kit de presse qui nous présentent les improbables jours de gestation du troisième album de thereabout Gorillaz, je me rappelle encore des nombreuses soirées où j’ai pu entendre ces inédiables tueries pop que sont Clint Eastwood ou Feel Good Inc.

Je démarre la lecture de « Plastic Beach » en me demandant où sont les tubes, et bizarrement « Plastic Beach » semble beaucoup moins accessible que les deux premiers disques des créatures de Damon Albarn et Jamie Hewlett. On entend comme un petit air de fin du monde sur l’ensemble des compositions, comme si 2D, Noodle, Murdoc et Russel avaient été projetés dans notre triste réalité. L’ambiance de lendemain de soirée au format cinémascope d’Orchestral Intro laisse vite la place au putassier Welcome To The World OF The Plastic Beach où Snoop Dogg pose un flow tranquille sur quelques infra-basses qui décollent doucement. Premières impressions mitigées d’un disque qui se voudrait plus adulte mais qui restent encore coincé par son ambition planétaire.

On navigue donc à vue, parfois avec ennui, surtout sur la fin du disque où quelques titres bouche-trous nous font pousser comme un bâillement ; « Plastic Beach » aurait sûrement gagné en efficacité sans les inutiles On Melancholy Hill ou encore Broken. Au niveau des apparitions sans intérêt on pourra noter celles de Mick Jones et Paul Simonon sur Plastic Beach ; par contre Mark E. Smith s’en sort pas trop mal sur Glitter Freeze, même si ça reste encore loin de l’ultime album de Von Südenfed. Pour ce qui est du feat avec Lou Reed, le mélange entre le piano et la voix ressemble étrangement à certains passage de “Songs for Drella”. C’est finalement avec le très bon Superfast Jellyfish, où l’on retrouve De La Soul, que Gorillaz retrouve de sa superbe grace à une basse lippue et diablement funky. Un regain d’efficacité au milieu de cette pop qui doute …

C’est finalement avec Cloud Of Unknowing, quasiment la conclusion du disque, que Gorillaz termine sa mue, gagne enfin en maturité, grâce à l’immense voix touchante de Bobby Womack, l’ultime chanteur soul de « Across 110th Street ».  Disque intermédiaire, disque de changement, disque plus mature aussi, reste à voir ce que deviendront ces personnages animés après ce traitement …

Par Mathieu

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