Growing Wild

highwolf

L’atmosphère est toujours différente quand tu débarques à Bamako. Il faut savoir sortir de la capitale pour s’aventurer sur quelques chemins dangereux. Là bas, il y a ce village où un type joue de la musique avec une vieille guitare électrique réparée d’année en année par un étrange électricien. Le guitariste joue des mélodies complètement folles, il a un vieux transistor qui é été progressivement transformé en un ampli. Le griot chante une histoire ancienne. Certaines personnes dansent et sont en train de rentrer en transe. Le guitariste improvise des mélodies qui accompagnent le rite qui se déroule sous nos yeux. Les gens crient et hurlent. On brûle quelques feuilles de mil. Le ciel se couvre. La nuit va tomber. Tu restes là à observer ça d’un regard distant, perdu au milieu de ce pays. Tu essayes en vain de retranscrire cette gamme de blues malien …

Et puis c’est le retour. La ville est grisonnante et le temps est pluvieux. Il faut savoir marcher dans les petites rues de la capitale pour y trouver quelques endroits intéressants où l’on joue encore de la bonne musique. On y entend le bruit éphémère des boites à rythmes programmées pour sonner comme un vieux Balafon. Il y a aussi des synthétiseurs qui jouent des notes totalement psychédéliques mais aussi des guitares électrique dont les lignes mélodiques cherchent à reproduire le n’goni ou la kora. On ne sait pas trop d’où ces compositions viennent mais elles savent accompagner notre perpétuel blues urbain. Il faut dire que l’atmosphère est toujours différente quand tu reviens à Paris …

( ♫) High WolfWild At Heart

Mathieu

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