Il est fort probable que je sois passé à côté de ce disque si le nom de Glenn Mercer ne fut mentionné. Et pourtant,« Incidental Hum » fait partie de ces albums improbables où chaque titre évoque une ambiance instrumentale différente et nous prouve une fois de plus l’indéniable talent d’écriture du guitariste des Feelies. Il y a beaucoup de délicatesse sur l’inaugurale Hana, un détour vers le western sur Yuma et bien évidemment des guitares lancées à toute berzingue sur Mobile. Et j’avoue qu’une écoute attentive ce dimanche matin, en ces rares moments de calmes, m’a donnée envie de voir tout ça en concert, ne serait-ce que pour vérifier si Glenn Mercer y projette quelques séries B afin de capter l’audience, et puis aussi pour s’assurer que Salem se révèle toute aussi hypnotisante sur scène. Un peu comme la bande-son imaginaire de ton film préféré mais en mieux …
( ♫) Glenn Mercer – Salem
A la fin de « Incidental Hum » – mais qui écoute encore les morceaux d’un disques dans l’ordre? – ce cachent trois reprises. Il y a Over The Rainbow, plutôt mignonne, Third Stone From The Sun de Jimi Hendrix et surtout Here Come The Warm Jet de Brian Eno qui tourne d’ors et déjà en boucle par chez moi. On y entend quelques notes de synthétiseurs, une guitare passée sous le spectre de je-ne-sais-quels-effets et une boite à rythme rachitique. Ca ne doit pas tenir à grand chose, mais j’ai toujours trouvé que ce titre cachait un immense élan optimiste sous sa composition minimaliste, à moins que ne se soit moi qui ait terriblement besoin d’écouter quelques choses comme ça en ce moment. Parfois la musique est juste présente avec nous pour de beaux lendemains …