Le monde est probablement en train de brûler, c’est du moins l’impression que j’en ai à l’écoute de « Kannon », le nouvel album de http://acorncentre.co.uk/93d3cuYWNvcm5jZW50cmUuY28udWs99e0d41b/ Sunn O))). Des riffs de guitares, contemplatifs, envahissent lentement les derniers espaces libres et font soudainement jeu égal avec les expériences méditatives qu’ http://crochet247.com/ocean-kiss-summer-shawl-crochet-pattern/ Athila Csihar module avec sa voix.
Il fait froid ce matin quand je marche dans cette grande rue parisienne. Le soleil brille encore légèrement et vient doucement nous réchauffer. A mesure que j’avance, les guitares me plongent progressivement dans une sorte d’état second. Le titre « Kannon » est une référence à Guanyin Bodhisattva – « la perception des sons (ou des cris) du monde », je ne saurais mieux dire – et en ce qui me concerne cette musique est assurément l’une des plus belles choses que j’ai pu entendre pour se laisser absorber au milieu de je-ne-sais-quel limbe visionnaire tout en restant conscient de la vie qui nous entoure.
Quand les dernières notes distordues finissent lentement de résonner, on peut entendre les synthétiseurs de Steve Moore – qui jouait déjà sur « Monoliths & Dimensions » – ou encore d’Oren Ambarchi. Il y a quelques choses de totalement psychédéliques dans ces modulations, à tel point qu’elles constituent ce moment assez fort où la performance explore soudainement de nouveaux territoires sonores.
Le voyage a commencé. L’écoute se fait en continu, à la rencontre de l’instant présent. L’invitation à l’errance dans cet immense labyrinthe qu’est la conscience de soi est lancée. Les riffs sont une ouverture fascinante vers les ténèbres. Il y a de la noirceur mais aussi beaucoup de mélancolie au milieu de ces cris, de ces déflagrations guitaristiques. Qu’importe, j’ai renoncé depuis longtemps à commenter une musique aussi belle …
( ♫ ) Sunn O))) – Kannon 1
Mathieu