Lumerians, Steeple Remove et Eternal Tapestry à la Maroquinerie

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Vendredi 3 mai, j’ai la santé un peu en berne. Un café et un verre de rhum m’aident à reprendre des forces et à tuer les derniers microbes de la grippe. Je remonte la rue de Ménilmontant. Il fait encore jour quand je descends les escaliers de la Maroquinerie. Il n’y a pas grand monde dans la salle, j’en profite pour m’asseoir et lire tranquillement un bouquin de William T Vollmann sur Fukushima. Je me dis qu’inconsciemment j’attends sûrement comme une sorte d’explosion atomique totalement psychédélique de la part d’Eternal Tapestry que je suis venu voir ce soir. Il y a aussi Steeple Remove, les Lumerians et c’est une soirée organisée par Gonzaï.

( ♫ ) Eternal Tapestry (Bootleg)

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Une guitare électrique et un sacré nombre de pédales d’effets, deux claviers analogiques avec pas mal de modulation, une batterie, un saxophone, une basse imposante, ces objets posés sur la scène exercent sur moi un étrange sentiment de fascination. Je retourne dans un coin de la salle car les lumières s’éteignent. Le guitariste porte une chemise, de grosses lunettes, une casquette, il est barbu avec des cheveux longs un peu bouclés. Le reste du groupe s’installe sur scène et ça démarre par un long drone bourdonnant. On tourne doucement les potards des filtres à bandes et on active les effets à la guitare. Et puis le groupe part dans un immense jam cosmique qui dure pendant presque une heure. Je reconnais l’un des écumeurs de concerts, celui qui danse si intensément, il part dans une sorte de transe dont lui seul à le secret. Moi, je reste scotché par les solos plein de fuzz et le saxophone qui part dans une sorte d’improvisation complètement free. C’est tout juste si j’arrive à prendre quelques photos …

( ♫ ) Eternal Tapestry (Bootleg)

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Ensuite c’est au tour de Steeple Remove, c’est plus pop, plus post-punk aussi, même si les synthétiseurs modulent bien et les guitares saturent aussi. La basse est très présente. C’est pas mal, c’est carré, ça avance bien. Je vois encore l’écumeur qui danse intensément. Cette fois-ci, il se lance dans une sorte de gigue endiablée. Je me dis que c’est la rythmique répétitive du batteur -qui est ce soir habillé avec un costard-cravate – qui doit lui procurer cet effet. J’accuse d’un léger coup de fatigue. Je sors prendre l’air et j’en profite pour acheter le vinyle de « Dawn In 2 Dimension » au guitariste d’Eternal Tapestry.

( ♫ ) Steeple Remove (Bootleg)

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La soirée se termine avec les Lumerians, un groupe que j’avais découvert en écoutant « Transmissions From Telos : Vol IV », un album – sorti sur le label Hands In The Dark Records – qui est malheureusement épuisé. Sur scène, les Lumerians évoquent une sorte de krautrock hypnotique, avec quelques inspirations africaines qu’apporte le joueur de congas. Le bassiste chante, sa voix est noyée dans la réverbération et de temps en temps il joue quelques solos de basse qui me rappellent étrangement ceux de Peter Hook, ce qui est plutôt une agréable surprise. Les synthétiseurs font leur boulot, la modulation et les trips psychédéliques nous envahissent les oreilles. De temps en temps il y a des guitares, une douze cordes et une Fender Jaguar qui sortent quelques sons étrangement mélodiques. Mes yeux brûlent encore des effets stroboscopiques du jeu de lumière quand je redescends la rue de Ménilmontant pour rentrer chez moi …

( ♫ ) The Lumerians (Bootleg)

Texte, mauvaises photos et bootlegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin

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