Melvins – The Bride Screamed Murder

Cette semaine ça n’a pas arrêté, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi ; alors que vendredi soir j’étais dans l’avion, de retour sur Paris, j’ai eu un gigantesque coup de fatigue, et puis je me suis passé le dernier album des Melvins qui trainait par chance sur mon IPhone. Et puis la fatigue est partie, car dans le genre gros bouts de bois balancés à la figure, « The Bride Screamed Murder » s’inscrit là et s’impose rapidement dans le haut du panier de la discographie Melvinienne, déjà riche en odes aux riffs bien épais.

Melvins, c’est avant tout l’histoire du duo formé par King Buzzo (guitare) et Dale Crover (Batterie), ainsi qu’un nombre incalculable de bassistes laissés sur le carreau par la puissance tellurique et sonore balancée par les deux premiers. Comme si les gros riffs et le chant de King Buzzo, naviguant quelque part entre Captain Beefheart et Gene Simmons, ne suffisaient pas, les Melvins se sont vu augmenter de la section rythmique de Big Business depuis « (A) Senile Animal » . Ca fait donc deux batteurs, deux raisons supplémentaires pour cogner encore plus fort sur les futs, pour preuve The Water Glass placé en ouverture avec ses rythmiques primitives et son chant guerrier et tribale.

Le disque se referme ensuite sur l’étrange PG X 3 avec ses voix réverbérée, et ses guitares trainant entre improvisation noisy et drone psychédélique. Une touche d’étrangeté qui fait partie des choses que j’aime bien chez les Melvins, ce sens de la bizarrerie foutraque que l’on retrouve sur la plupart de leurs disques, des expérimentations cachées par endroit, placées en joli contrepoint du reste de leur musique qui est plutôt heavy.

Entre ces deux pièces c’est l’enchainement de titres furieux, gavés de riffs éléphantesques et de rythmiques puissantes alternant le stoner-rock broussailleux et le punk bien senti. Je sais maintenant que dans des moments de fatigue assez avancée je pourrais toujours me ressourcer avec l’immense Inhumanity And Death, grand moment de terreur guitaristique, où le groupe trouve un certain équilibre avec ses deux batteurs ; l’intro est d’ailleurs jouée à la basse, étrangement présente, alors qu’elle demeure plutôt timide sur l’ensemble du disque.

Pour le reste, je garde dans une place de choix ce Evil New War plutôt enlevé et d’une rare efficacité guitaristique. Ceci dit l’ensemble de la dernière livraison des Melvins demeure plus que recommandable pour tout ceux qui trouve, comme moi, que cette année 2010 est en demi-teinte …

( ♫ ) Melvins – Inhumanity And Death

Par Mathieu

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