Sebadoh et Parquet Court à la Maroquinerie

Sebadoh à la Maroquinerie

Jeudi 24 Octobre, j’arrive à la Maroquinerie juste à l’heure d’ouverture, Lou Barlow et Jason Lowenstein sont en train de dédicacer des disques à quelques fans transis venus rencontrer leur groupe favori. Je prends un t-shirt et je pars m’asseoir devant la scène. Fatigué, je reste au milieu de certains écumeurs de concerts, la salle est plongée dans le noir.

Vincent Dupas, alias My Name Is Nobody, démarre calmement son set. Il est seul sur scène avec juste une guitare. Le picking est lent et indolent, les accords sont mineurs et la voix est un peu grave. Les morceaux s’étirent doucement jusqu’à leurs dernières notes. J’aime bien et je sens que le reste de la salle est plutôt réceptive. Par instant, quand la voix prend une inflexion plus nonchalante, j’imagine un duo avec Red dans une Bretagne où le rythme de vie serait le même que celui de Nashville.

Bandırma ( ♫) Sebadoh – Skull (Boolteg)

La salle est maintenant pleine de monde. Il y a dans l’air comme un paradoxe temporelle, comme si nous étions retournés 15 ans en arrière. Sebadoh arrive sur scène, démarre avec I Will et nous raconte des blagues en réaccordant sa Gretsch douze cordes qui n’en compte que six bizarrement montées. Quand c’est au tour de Jason Loewenstein de jouer ses morceaux, nous n’entendons pas assez bien la voix – une autre blague de Lou Barlow : « Quand je joue pour Dinosaur Jr on n’entend pas la voix non plus … » –  mais après quelques titres le concert décolle, le groupe enchaine pour le plaisir de tous les meilleurs titres de « Bakesale », « Harmacy » et « Defend Yourself ». Pour un groupe de vieux, Sebadoh revoit facilement quelques petits jeunots chez leurs mères.

where to buy Pregabalin uk ( ♫) Sebadoh – Final Days (Boolteg)

Pour le rappel Lou Barlow nous joue Ocean, l’un de ses plus beaux titres, celui où le songwriting frôle la perfection. Lou nous apprend que cette chanson lui est venue en repensant à Eric Gaffney. Même si nous n’avons pas eu droit à Gimme Indie Rock je crois bien que ce fut là un grand moment.

( ♫) Sebadoh – Ocean (Boolteg)

Mazes à la Maroquinerie

Samedi 25 Octobre, je suis de nouveau à la Maroquinerie pour voir Mazes et Parquet Courts. Je me replace au même endroit dans l’espoir de tirer quelques photos correctes avec un appareil numérique qui tient juste dans la poche.

Mazes fait partie de ces groupes de power-pop britannique qui sonnent un peu comme les petits enfants des Teenage Fanclub, une époque où le rock anglais valait encore quelques choses avant que ces crétins d’Oasis ne viennent polluer les ondes sonores. Sur scène, le trio est efficace, plutôt cool. J’aime bien la basse qui tourne en boucle, la batterie est carrée, et quand les morceaux s’étirent, il y a un petit air de Jonathan Richman, mais avec une morgue plus anglaise. Il ne m’en faut pas plus pour que je me déleste de quelques euros au stand merchs …

( ♫) Mazes – Hayfever Wristband (Bootleg)

Parquet Courts à la Maroquinerie

Pour le set de Parquet Courts, nous avons droit à des hochements de tête endiablés, des pogos, du stage-diving et des gens qui s’abandonnent en dansant. A l’évidence, les quatre gamins de Parquet Courts déboitent plus sur scène que sur disque et confirment toutes les dithyrambes que j’ai pu entendre à leur sujet. Ce soir tout n’est que riff distordu, batterie puissante, basse vrombissante, et hurlement dans le micro. L’un des guitaristes ressemble à Thurston Moore, le bassiste prend une photo du public pour sa mère, le groupe est cool et je ne suis nullement étonné d’apprendre qu’ils viennent du Texas. En redescendant la rue de Ménilmontant je me dis que je les aurais plutôt vu de Portland, je les imagine déjà au côté de Carrie Brownstein et Fred Armisen

( ♫) Parquet Courts (Bootleg)

 

Texte, mauvaises photos et booltegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin

2 thoughts on “Sebadoh et Parquet Court à la Maroquinerie

  1. ah la vache ! t’as pas le droit de mettre Go Betweens et “rock anglais” dans la même phrase (même si c’est pour parler d’un hypothétique âge d’or – sur lequel un débat est envisageable quand on dépasse les Kinks 🙂 -), ils sont tout de même australiens.

    1. rhaa la la je raconte vraiment que de la merde, j’ai corrigé (en plus j’ai rangé 16 Lovers lane à côté de Brave Words des Chills, je suis impardonnable)

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