Shackleton, voilà encore un artiste découvert tardivement. Il faut dire que je ne me suis pas aventuré très loin dans l’immense territoire musical que représente le Dubsetp. Sam Shackleton a publié depuis 2004 quelques disques de dub, d’electro, de minimal-techno sur son label Skull Disco (avec ce nom, je ne peux m’empêcher de penser à ce fameux titre de Public Image Limited, Death Disco). Mais depuis 2008, ce label n’existe plus, et Shackleton est de retour avec un album de remix chez Fabric, vingt-deux titres aux rythmiques tribales que j’ai beaucoup écoutées pour retrouver de l’énergie en cette fin d’année froide et sombre.
A l’écoute de « Fabric 55 » on imagine bien Sam Shackleton le regard lointaint, devant nous, en train d’activer quelques boutons sur une étrange table de mixage, d’où sortirait de nombreux sons mystérieux, avec le bass-drum enclenché et des synthétiseurs qui diffusent plusieurs des nappes ambiantes et atmosphérique, ainsi que des samples de voix un peu mystique, comme sur « My Life In The Bush Of Ghosts » de Eno et Byrne. Ca bouge en permanence, ça change souvent, mais ça reste toujours focalisé sur la rythmique, de préférence minimaliste et tribale, comme s’il y avait besoin de signaler ce retour aux sources, comme pour mieux se retrouver face à soi-même.
Et puis il y a ces basses, profondes, élastiques, chargées de réverbération, on a envie que nos oreilles s’y réfugient confortablement, tandis que d’autres notes, plus aigues, semblent avoir été traitées dans une chambre d’écho. Press Play, Forward, on écoute les ving-deux titres et « Fabric 55 » explose progressivement les règles du mix, Shackleton propose une sorte de disque mutant, dont chaque plage est une étrange méandre dans laquelle il est facile de se perdre …
Vingt-deux titres et quelques quatre-vingt minutes plus tard, je me suis retrouvé sur le carreau et j’ai sorti le premier Burial, « Urban Gamelan » de 23 Skidoo, ou encore « Betrayal » de Jah Wobble, ainsi que les premiers PIL. Finalement, ce sera à peu près tout ce qui se faisait de bien avec une construction essentiellement centrée sur la basse. Décidément cet instrument m’obsède en ce moment …
( ♫ ) Shackleton – International Fires
Par Mathieu
Hello.
Toi qui aimes la basse, avec Shackleton, tu es servis, comme le dubstep en général ou certains groupes/artistes d’electronica. Si je peux me permettre, quelques suggestions (si tu ne les connais pas encore) de disques elctroica ou dubstep que j’ai aimé cette année :
-1- BATHS “Cerulean” (Excellente electronica, le coté bucolique, aquatique et harmonique d’Autechre….)
-2- DARKSTAR “North” (du néo dubstep très “pop”)
-3- DIGITAL MYSTIKZ “Return II Space EP” (mystérieux et puissant)
-4- Horsepower Productions “Quest For The Sonic Bounty” (ça envoie grave)
-5- SCUBA “Triangulation” (du dubstep glacial…)
-6- SEEFEEL “Faults” EP 4 titres (LE grand retour de…je te les présente pas !)
-7- Scientist Launches Dubstep Into Outer Space “Scientist Launches Dubstep Into Outer Space CD2” (les titres du CD2 sont des collaborations différentes chaque fois avec Kode9, Shackleton…..)
Désolé si tu connais déjà.
A + + + !!!!!!!!!
Seefeel et Scientist je connaissais, par contre les autres pas du tout, je les note dans un coin …