Tortoise – Beacons Of Ancestorship


Lorsqu’il s’agit d’évoquer le nocuously post-rock, on en vient rapidement à citer can you order isotretinoin online Tortoise, supergroupe de Chicago nommé par le critique Simon Reynolds qui inventa cette expression dans un article pour le magazine “The Wire” en 1994, un genre devenu depuis passe-partout lorsqu’il s’agit de s’attarder sur une musique instrumentale et sophistiquée. Pourtant les membres de Tortoise ne sont pas très fans de ce terme, qui a pourtant permis de les découvrir ; on sait aussi que “Standards” et “It’s All Around You” avaient moins marqué les esprits, que “The Brave And the bold” était un album de reprises, réalisé en collaboration avec Will Oldham. Bref, on avait l’impression que Tortoise était passé en mode mineur depuis quelques années, et on n’attendait plus grand chose de leur dernier album.

Un peu dubitatif, on se plonge alors dans “Beacons Of Ancerstorship”, parce qu’on a quand même gardé de la sympathie pour le groupe, et la surprise est de taille. Avec High Class Slim’ Came Floatin’ In, Tortoise retrouve de l’inspiration issue de Djed et pousse plus loin encore sa passion pour le collage d’ambiances. Basse et batterie posent les bases de cette musique, tandis que l’on note l’apparition de beaucoup de claviers Krautrock, pour citer un autre sous-genre musical. Mais ce qui frappe dans l’ouverture de ce nouvel album, c’est son côté à la fois abrasif et tribal. On le sait, le rythme est au cœur de la musique de Tortoise, mais le groupe trouve ici une dimension nouvelle en utilisant une bonne dose de fuzz accentuant un peu plus les synthés de Northern Nothing ou encore les riffs mélodieux des guitares de Prepare Your Coffin. Le quintette nous rappelle même que certains de ces membres viennent du punk avec la première partie noisy de Yinxianghechenqi.

Ce dernier titre assure même une subtile transition vers une deuxième moitié d’album beaucoup plus calme et ambiante, retrouvant certaines atmosphères enfumées que l’on pouvait entendre sur “TNT”. Les arpèges Morriconniens de The Fall Of Seven Diamonds Plus One font basculer “Beacons Of Ancestorship” vers de l’electro qui s’adresse au cerveau, des cadences pour soi même, un tempo pour introverti. Le conclusif Charteorak Foundation est finalement le titre le plus post-rock d’un groupe qui s’amuse encore à expérimenter dans sa musique ; on y entend difficilement des voix, venu se poser là pour assombrir un peu plus cette ambiance de fin de décénie.

“Beacons Of Ancestorship” fait donc parti de ces superbes albums qui nous tombent dessus un peu par hasard et qui s’impose doucement comme un petit chef d’œuvre. Un disque où Tortoise s’affirme encore comme un groupe soudé, qui a beaucoup de plaisir à jouer, et nous le fait partager.

Par Mathieu

Le Myspace de Tortoise propose deux titres de “Beacons Of Ancestorship”.

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