Mardi 21 Octobre, nous sommes un peu fatigués pour aller voir Ty Segall jouer à la Cigale et nous sommes probablement un peu vieux pour la fosse alors nous allons nous asseoir au balcon. Et puis ça doit être la quatrième fois que je le vois jouer en concert, ce n’est probablement pas la dernière fois, mais au vu du succès de « Manipulator » il est fort possible que je fasse une pause après cette soirée. Nous arrivons tranquillement dans la salle, je jette un œil du côté du stand merch et nous apprenons que Zig Zag ne pourra pas jouer ce soir. Dommage pour la découverte, et tant mieux pour JC Satàn qui devrait jouer plus longtemps.
Sur scène, JC Satàn nous épuise avec une énergie folle, nous électrocute avec ses guitares, nous assomme avec des lignes de basse violente, nous vrille les tympans avec des claviers qui bourdonnent, nous écrase avec sa batterie et nous hypnose avec cette voix qui alterne une morgue somme toute garage-punk avec des cris bidouillés sur une pédale de reverb’. Le public est encore un peu timide mais quelques pogos se forment par endroit dans la fosse. Evidemment j’en oublie d’enregistrer un titre … Le président du Groland s’invite sur scène et béni le groupe. Etrange moment où la dernière garde de l’insolence télévisuelle rencontre l’un des jeunes groupes de rock français des plus prometteurs.
( ♫) Ty Segall – Tall Man, Skinny Lady (Bootleg)
Ce soir, Ty Segall nous joue la plupart des titres que l’on peut entendre sur « Manipulator » et j’avoue sentir une pointe de lassitude à l’écoute de ce glam-rock énergique (avec maquillage à l’appuie). Il n’empêche, le public enchaine pogo sur pogo et ça remonte à longtemps la dernière fois où j’ai vu autant de stage-diving dans une salle de concert parisienne … Au rappel, Ty Segall nous ressort des vieux morceaux qui doivent dater de « Slaughterhouse », le public redouble de fureur et voir le groupe s’exciter comme jamais pendant ces quinze minutes restera pour moi l’un des plus beaux moments de cette soirée …
( ♫) Ty Segall – The Faker (Bootleg)
Textes, bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin