Mardi 16 septembre, je fais la queue devant le Café de la Danse qui accueille ce soir le festival Eldorado avec Woods en tête d’affiche. Je pensais arrivé en retard mais je me retrouve finalement à l’heure alors que j’espérais bien rater Coming Soon. Peine perdue le groupe grimpe vite sur scène et je dois me fader l’intégralité de leur set qui a autant de saveur que de l’eau tiède. Rappelons que ce groupe a démarré sa carrière en pillant dans l’antifolk pour composer une musique sans âme qui ferait passer Herman Düne pour Daniel Johnston. Ce soir, on dirait bien que Coming Soon a envie de réanimer le funk blanc. Bravo les gars ! C’est pénible à écouter et il vous faudrait un peu plus de basse slappée et de caisse claire. Je me réfugie illico au bar pour ne pas supporter une minute de plus ce groupe qui se la pète comme personne …
( ♫) Woods – Is It Honest (Bootleg)
Cela fait déjà quelques temps que la musique de Jeremy Earl m’accompagne pendant ces moments d’infortune où le folk-rock de Woods est l’ultime remède contre la réalité, ce mur froid sur lequel il convient parfois de se heurter. Ce soir, Jeremy Earl se traine en tong sur scène. Il est accompagné d’une section rythmique qui lui compose une fondation en béton armée. Quand il joue de la guitare acoustique, c’est du folk cool, tranquille et nonchalant. Quand il joue de la guitare électrique, c’est pour se lancer rapidement dans une sorte de psychédélisme doux des plus agréables à écouter. Il est soutenu par Jarvis Taveniere qui jette des riffs clairs, byrdsiens en diable, joués sur une très belle douze-cordes. Le concert se termine sans rappel, le Café de la Danse doit fermer tôt pour préserver son voisinage. De retour chez moi, je garde dans un coin de ma tête les mélodies de Shepherd et les accords velvetiens de Is It Honest ? Assurément le concert de la rentrée pour se rappeler de l’été
( ♫) Woods – Shepherd (Bootleg)
Textes, bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin