Je sais, ce n’est pas sérieux de continuer de voir des films d’horreur à mon âge, mais j’adore ces trucs assez bis aux formes impures, avec une préférence pour leur musique, notamment celle de John Carpenter, Goblin voire Vangelis (il faudra qu’un jour j’écrive quelque chose sur lescompositions de Blade Runner). Je connais bien Zombie Zombie, le duo formé par Etienne Jaumet et Neman en hommage à ces bandes originales (je n’ai jamais compris pourquoi on appelait une musique de film comme ça …), par contre je ne connais pas Zombi, un autre duo du même genre en provenance de Pittsburg. Il y a donc beaucoup de clavier, de la basse, des boucles et des boucles, des rythmiques hypnotiques et beaucoup de références au krautrock, à la « Kosmische Muzik ». Mais au delà de l’hommage à Goblin et aussi à Moroder, cette musique retrouve parfois la puissance et la modernité de certains titres techno de la fin des années 90. On retrouve cet étrange mariage sur leur dernier album, « Escape Velocity » et Shrunken Heads que je ne me lasse pas d’écouter depuis quelques jours déjà …
( ♫ ) Zombi – Shrunken Heads
La peau est argentée et il joue d’un étrange instrument, on se demandait encore comment il pouvait faire pour en sortir des sons aussi spectraux et organiques. Dehors on voyait les voitures s’envoler vers les hauteurs d’immeubles gigantesques. C’était la nuit, la pluie s’abattait sur la ville depuis quelques jours déjà, quand est-ce que ce sale temps s’arrêtera ? En attendant, on regarde les lumières citadines depuis notre appartement, le bleu et l’orange réfléchissent sur les vitres et se mélangent avec notre reflet ainsi que celui de notre salon. Sur le piano il y a de nombreuses photos de famille, des souvenirs éparpillés ça et là. D’ailleurs d’où viennent ces souvenirs ? Est-ce que ce sont encore les nôtres ? Comme nous n’en savons rien, nous préférons regarder la pluie …
( ♫ ) Harald Grosskopf – B. Aldrian
Il y a un moment que j’adore sur Ways Of Changes de Klaus Schulze, après avoir posé une belle introduction au clavier, l’ancien batteur d’Ash Ra Tempel commence à jouer un arpège lointain sur une guitare folk (une douze cordes nous indique la pochette du vinyle) avant de se mettre à plaquer quelques accords, de plus en plus fort. Ca gagne progressivement en intensité, puis ça s’arrête d’un coup avant qu’une rythmique jouée sur une percussion tribale ne vienne faire bifurquer l’ensemble vers le genre de titre totalement hypnotisant : les claviers semblent improviser, il y a des drones qui apparaissent avant de s’effacer complètement, et puis à la fin ça finit encore sur des notes qui semblent s’éterniser. Au moment où j’écris ces quelques mots, la fatigue est à son comble, dans ces moments là c’est le genre de disque que je pourrais écouter des heures et des heures, allongé sur le canapé, les yeux rivés vers le plafond …
( ♫ ) Klaus Schulze – Ways Of Change
Par Mathieu
Zombi : Le titre “Shrunken Heads”, mis en écoute, est plutôt sympa. Il me rappel la techno progressive que j’écoutais dans les raves party (1993-1997) avec un peu de krautrock très planant !
La pochette est ultra kitsch mais c’est surement voulu, avec ces références aux années fin 70 début 80.
Tout l’album est comme ça, le duo raconte en interviews qu’ils ont été très influencés par Moroder !