No More Lamps in the Morning

josephinefoster

Je pourrais analyser mille fois les moindres détails de la musique de Josephine Foster que je n’arriverais toujours pas à comprendre ce qui fait la beauté de chacune de ces compositions enregistrées juste avec une vieille guitare classique, laissant ainsi beaucoup de place à cette voix rêveuse. Son mari, Victor Herrero, l’accompagne à la guitare portugaise, et de ces mélodies à la fois calme et aventureuse semblent émerger un monde comme décalé par rapport au notre, quelque chose qui ressemblerait à une belle villa en Espagne où il n’y aurait rien aux alentours, si ce n’est un peu de verdure, du soleil et le vent qui souffle dans les arbres.

Par moment il n’y a que des paroles, comme ce Blue Roses de Rudyard Kipling, magnifiquement récité. A d’autres instants, on entend surtout la guitare, notamment au début de Second Sight, qui devient quasi-ambiant dans sa façon de jouer avec les sons, les instruments boisés et le frissonnement des cordes. J’avoue me laisser facilement emporter par cette musique reposante, comme une invitation au voyage, un pas de côté sur la route où nous courrons sans cesse, une impression légère de ralentissement, de chavirement. La soirée était plutôt bien avancée, la fatigue battait son plein et c’est un peu tout ça qui m’est venu à l’esprit en écoutant « No More Lamps in the Morning », disque qui possède d’ors et déjà l’un des plus beaux titres de l’année.

( ♫) Josephine Foster – No More Lamps in the Morning

Mathieu

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