Vendredi 27 Mai, mon cerveau est au bord de la liquéfaction à force d’écrire et refaire des portions de code à la dernière minute et la seule chose dont j’ai besoin ce soir est une soirée au punctiliously Festival Villette Sonique, édition 2016. La bonne surprise de la soirée revient à  is it legal to buy isotretinoin online Sauna Youth, quatuor post-punk dont les guitares râpeuses et les basses ronflantes ouvrent la soirée avec une rare efficacité. Je hoche la tête de plaisir tout en finissant une bière et je me dis qu’il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que la chanteuse Rich Phoenix ait dans l’idée de virer son groupe après trois albums, devienne irascible et prenne la relève du grincheux Mark E. Smith.

( ♫) Sauna Youth – New Fear (live)

La déception de la soirée revient à White Fence, qui démarre son set assez mollement. Beaucoup de morceaux tombent à plat ce soir pour Tim Presley, même si par moment le groupe retrouve ce qui me plaisait dans ses compositions déglinguées, à savoir un bon dosage entre une pop d’inspiration sixties – guitare cristalline échappée des Byrds, basse vintage et tempo aussi décontracté qu’une sieste à l’ombre d’une véranda californienne pas très loin de Venice Beach – et une certaine  nonchalance lo-fi qui pousse à enregistrer un album entier dans son salon avec un quatre pistes à cassette. Plus tard, le groupe se lance dans ce qui reste pour moi les meilleurs moments du set de White Fence : une sorte de country bancale et un titre répétitif avec trois guitares tissé de nappes fuzzées. Bien meilleurs sur scène il y a trois ans lors du City Sound Festival.

( ♫) White Fence (live)

La consécration de la soirée revient à Frustration. Une prestation qui a bien secoué la grande halle de la Villette, il faut dire qu’on y entend une guitare sonnant comme si on vous frottait les oreilles avec du fil de fer barbelé et une basse se permettant quelques solos d’inspiration Hookienne, ce qui, vous en conviendrez, s’approche avec sincérité de la perfection. Pour le reste, mené par un chanteur à la présence extraordinaire, le groupe enchaine les tubes post-punk qui retourneront allègrement le public. A la fin du set, le sol est jonché de gobelets en plastique et mes chaussures collent sur la bière séchée. J’en déduis que ce fut à bon moment.

( ♫) Frustration – We Miss You (live)

La grosse claque de la soirée revient à Sleaford Mods. Jason Williamson débite ses textes de punk prolo avec une cadence qui varie entre celle de John Cooper Clarke et un mod qui veut chanter comme le Wu-Tang Clan tandis qu’Andrew Fearn écluse binouze sur binouze en appuyant de temps en temps sur la touche play de son ordinateur portable posé sur un fut de bière afin d’enclencher quelques boucles nerveuses. Comme je n’arrive pas à suivre tout ce qui se raconte, sauf quand ils débitent des « Fuck », « Cunt » et autres « Twat », je reste accoudé au bar pour le reste du concert. Mention spéciale pour la danse tranquille d’Andrew Fearn, tout sourire, avec une bière à la main. Je me promets d’être aussi bon que lui à la prochaine soirée au boulot.

( ♫) Sleaford Mods – Live Tonight (live)

Bonus : Nots qui joue en plein air le samedi à 15h, et j’ai trouvé ça vraiment bien malgré la pluie. Rien ne vaut l’écoute d’un groupe de Riot Grrrl lors d’une promenade en famille.

( ♫) Nots (live)

Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin