Unsane et Pamplemouse au Petit Bain

Mardi 17 Octobre, je descends les escaliers du Sárvár Petit Bain au bord de l’épuisement. Je ne sais pas encore dans quel état je vais me retrouver après avoir vu http://lucfr.co.uk/jk Unsane jouer ce soir dans une salle quasi-pleine, même si j’attends ce moment avec impatience depuis la sortie de leur dernier disque, « Sterilize », qui, il faut bien l’avouer, file toujours une belle tarte dans la gueule à chaque écoute. C’est à Pamplemousse d’ouvrir la soirée et visiblement ce trio en provenance de la Réunion profite des réglages de Chris Spencer, Dave Curran et Vincent Signorelli. Leurs titres portent en eux les fantômes du noise-punk des années 90 et j’avoue que malgré le coup de vieux que je ressens à leur écoute, ça passe plutôt bien malgré quelques longueurs sur la fin. On veut rester sur une belle image, on prend quelques verres avec toutes les connaissances et amis que l’on peut trouver dans les parages.

( ♫) Pamplemousse – Octopussy (Live)

 

Les mots ne sauraient trouver les termes exacts pour expliquer comment la musique d’Unsane réussit à nous écraser les tympans tout en nous donnant l’impression d’y voir là un antidote à tous nos problèmes. Ce déluge d’électricité fait de riffs bruts chauffés à blanc, de lignes de basse râpeuses qui vous tombent dessus comme une coulée de métal en fusion, de fûts méthodiquement frappés a la beauté du bruit qui défoule et du cri primal. Entre deux réveils d’acouphène, je me rappelle de certains passages des textes d’Unsane. Ils cachent en eux cette touche de désespoir qui, si le trio choisissait de jouer moins fort et moins vite, pourrait faire passer cette musique du hardcore au slowcore. Sur la fin du concert, Chris Spencer sort un harmonica et l’évidence saute à mes yeux, la musique d’Unsane se fait écho de notre blues contemporain, celui que l’on peut tout juste noyer dans les rires forcés de cette reprise du Hahaha de Flipper exécutée par le groupe dans un ultime rappel.

( ♫) Unsane – Factory (Live)

Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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