Daniel Avery – Slow Fade

La musique de Daniel Avery interroge autant qu’elle donne l’impression de rentrer dans une sorte de transe viscérale. Elle semble avoir été écrite après avoir passer de nombreuses heures devant les machines, ici un séquenceur où l’on cherche un étrange pattern rythmique, là un synthétiseur modulaire dont les circuits empruntent des formes labyrinthiques où l’on se perd pour y trouver une mélodie, une ligne de basse, ou encore un étrange glitch. Aujourd’hui, c’est le genre de musique que j’écoute pour me couper du reste du monde, retrouvant ainsi cette sensation de concentration aussi intense que jubilatoire.

Les quatre titres de « Slow Fade » finiraient presque par vous faire danser le cerveau, ils nous tiennent éveiller même si on n’a plus envie de bouger. L’ambiant After Dark me fait penser à ce moment où la pluie tombe sur la vitre du bus qu’il faut prendre à six heures du matin. Les formes répétitives de Radius et Fever Dream opèrent une étrange chorégraphie mentale faite d’objets sonores et d’arrangements complexes. Et plus je me perds au milieu de ces divagations électroniques plus je me dis qu’il faut en rester là. Pour l’essentiel, savoir écouter cette musique instinctive sans trop réfléchir.

( ♫) Daniel Avery – Slow Fade

Mathieu

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