Le vent souffle, la ville se retrouve plongée dans la nuit et le regard se perd vers le ciel. Le casque sur les oreilles on écoute Fly, un titre que l’on peut entendre sur « Double Negative », le dernier album de Low, et qui ressemble à un ultime refuge contre l’état déplorable du monde qui nous entoure.
On y entend un rythmique rachitique, un long drone
qui sort de je-ne-sais-quel instrument, une ou deux notes lointaines
jouées à la guitare et une étrange ligne de basse, une mélodie qui su
rgit autour de deux minutes.
La dynamique progr
esse doucement, compressant tout sur son passage jusqu’à former une saturation qui nous propulserait dans une sorte de vide destructeur à défaut de s’imposer par le trop plein.
La musique se referme sur elle même jusqu’au silence, comme si on se retrouvait immédiatement projeter au centre d’une nuage nucléaire. On perçoit juste
quelques voix
dans la rue,
le bruit
d’une
voiture
qui passe,
d’un vélo
qui klaxonneeeeeeeee.
Le chant saturé d’Alan Sparhawk et Mimi Parker évoque autant la jeunesse qui joue au skate-board dans le jardin qu’une vieille dame en train de vivre ses derniers jours sur le lit d’un hôpital.
Les dernières notes finissent de résonner et l’on reprend son chemin fatigué mais heureux.
( ♫) Low – Fly
One thought on “Low – Double Negative”