Sur Now & Again du groupe écossais Vital Idles, on entend juste une rythmique simple, presque binaire, avant que la ligne de basse ne démarre au bout de dix secondes. Elle évoque immédiatement ce que l’on peut découvrir de plus beau au milieu d’un titre de post-punk, un riff bien grave, sentencieux, d’une redoutable efficacité. On pense à la basse de Steve Hanley, et dont il faudra bien un jour rendre hommage pour cette manière de jouer qui est probablement aussi fondamentale que la poésie irrévérencieuse de Mark E. Smith dans l’architecture sonore de The Fall. La guitare débarque à la quatorzième seconde pour nous proposer une phrase mélodique tellement minimaliste qu’elle vous reste à tout jamais dans le crâne avec son infinie beauté.
La voix de Jess Higgins est un peu nasillarde mais elle fait décoller tout les morceaux de « Left Hand ». Elle raconte des histoires. Elle évoque des vérités. Elle s’énerve sur les passages les plus punk. Elle laisse place aux harmonies vocales sur les moments les plus calmes. Elle nous évoque The Raincoats et toute la scène indie-rock de Dunedin. Autour de deux minutes et trente secondes une deuxième guitare débarque pour la fin de Now & Again. Une sortie en douceur avant de revenir à la rythmique du début, donnant ainsi l’impression que l’on peut écouter le morceau en boucle. A l’infini. Encore et encore.
( ♫) Vital Idles – Now & Again
Mathieu
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