Uranium Club – The Cosmo Cleaners

A quoi tient cette envie d’écouter en boucle un morceau ? A peu de choses parfois, surtout s’il s’agit d’une longue composition un brin arty et pleine d’humour absurde, comme ce titre des Uranium Club, Michael’s Soliloquy qui raconte sous forme d’une satire, l’histoire de Michael, un cadre sup’ quelconque. On le suit, de ses premiers méfaits jusqu’à son ascension à la tête du pays, en passant par tous les postes qu’il a tenus avec juste ce qu’il faut de win (pardon, j’avais oublié, aujourd’hui on parle de bienveillance). Je ne me souviens pas qu’ils aient joué ce morceaux lorsque je les ai vus pour la première fois sur scène dans le cadre du festival Villette Sonique. J’ai surtout pensé qu’ils ne prendront probablement jamais le chemin des têtes d’affiche, même si leur musique, un mélange quasi-parfait de punk-rock garage et d’humour satirique à la manière de Devo, m’avait fait succomber ce soir-là.

Sur Michael’s Soliloquy, on peut entendre les deux guitares d’Uranium Club se répondre pendant sept minutes avec des petites phrases aux mélodies rebondissantes une peu déglinguées, parfois dissonantes, souvent nerveuses. La basse semble vouloir leur répondre, mais pas complètement, elle s’impose rapidement avec une rythmique répétitive, permettant ainsi au chanteur de déclamer son long texte dans un chanté-parlé des plus acide. L’histoire a certes de quoi fasciner avec ces différentes aberrations, évoquant dans un rire jaune la réussite sociale d’une époque devenue trop stupide. Alors certes, Uranium Club est plutôt là pour faire dans le pince-sans-rire tendu, mais impossible de lâcher toute cette musique crue, punk et psychédélique que l’on peut entendre sur leur dernier album, le bien nommé « The Cosmo Cleaners ».

( ♫) Uranium Club – Michael’s Soliloquy

Mathieu

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