Nous entrons dans le mois de Septembre et j’écoute toujours les guitares furibardes de Metz. Je me souviens avoir découvert ce groupe avec « II » et surtout « Strange Peace » dont les distorsions semblent toujours prêtes à réveiller quelques vieux acouphènes malheureusement encore présents les jours de grosse fatigue. Dans ces moments là, Metz joue exactement le punk-rock que j’ai envie d’entendre, un truc où ça hurle de partout jusqu’à presque prendre une tournure bruitiste. Les mélodies semblent être écrasées par une sorte de marteau pilon sonore et j’aime beaucoup ça.

Les trois canadiens de Metz viennent de sortir « Automat », une compilation de démos et de face B sur laquelle on peut entendre une version assez brute de Wet Blanket. Chris Slorach vous écrase définitivement les tympans avec une basse qui ronfle comme jamais. Alex Edkins multiplie les riffs dissonants sur sa Jazzmaster, comme pour accentuer les hurlements qu’il éructe comme jamais dans son micro, tandis que Hayden Menzies cogne sur ces futs avec la ferveur d’un mitrailleur en première ligne. J’avoue qu’à cet instant, je n’ai rien trouvé de mieux pour me réveiller le matin, dans le métro.

J’imagine que ces titres seront sûrement en deçà de ceux que l’on pourra entendre sur leur prochain disque. Mais peu importe. Nous sommes le 2 septembre, c’est la rentrée, et j’écouterai encore et encore cette musique tant que nous pourrons hurler dessus jusqu’à s’en écorcher les poumons.

( ♫) Metz – Wet Blanket (Demo)

Mathieu