Ça commence par un riff de guitare un peu surf, une batterie précise et une phrase de synthétiseur. Le sergent Pinback déprime dans l’espace. Il est coincé dans un immense vaisseau spatial avec Boiler, Talby et le lieutenant Doolittle. Cela fait vingt ans que l’équipage détruit des planètes instables. L’ennui arrive avec la routine et la solitude du confinement n’arrange rien. Pinback met à jour son journal de bord et part s’occuper de l’alien en forme de ballon de plage qu’il a choisit de rapatrier dans l’énorme astronef. Demain il faudra prendre la route pour Veil Nebula afin d’envoyer la bombe intelligente numéro 20 dans les astres de la galaxie.

L’écran s’éteint et la lumière se rallume. Je suis assis sur un tapis, au milieu de la fosse du Petit Bain. Nous sommes une petite quarantaine dans la salle et c’est la fin de l’après-midi. Ropoporose vient de nous proposer pendant 80 minutes une bien belle proposition sonore pour le premier film de John Carpenter, « Dark Star ». Aujourd’hui, Pauline et Romain Benard sortent un album qui rassemble l’ensemble de ces compositions. Cette musique est prévue en vinyle pour le Record Store Day, et j’espère bien mettre la main dessus quand nous pourrons ressortir. En attendant je repense à cet avant-dernier concert, un dimanche après-midi au milieu du mois de Février, un mouvement cinématographique, une progression dans l’espace, une très belle prestation.

Ça commence donc par un riff de guitare un peu surf, une batterie précise et une phrase de synthétiseur. Le thème progresse tranquillement et propose comme une seconde vie au premier film de John Carpenter et Dan O’Bannon, dont on reconnaît ici l’humour potache et désespéré ainsi que de nombreux thèmes de science-fiction qui marqueront sa carrière. Ça finit aussi par un riff de guitare un peu surf, une batterie précise, une phrase de synthétiseur et le lieutenant Doolittle qui surfe seul dans l’espace, perdu mais heureux.

( ♫) Ropoporose – Credits

Mathieu