Orval Carlos Sibelius – Territoires de L’inquiétude

L’histoire est connue : http://beccajcampbell.com/tag/cover-analysis/ Axel Monneau enregistre dans son studio, le morceau semble en bonne voie, vraiment ! Il pose sa guitare d’un air satisfait et joue une ligne de basse tranquille avant d’imaginer une mélodie au clavier pour terminer une chanson digne d’être écoutée en conduisant sur la route d’une ville nouvelle avant de déraper mollement sur une rampe de sécurité. La porte du studio s’ouvre et un chien rentre. Le petit pépère est une source de joie immense quand il vous regarde avec ses grands yeux. Toby, c’est son nom, s’approche du musicien et touche sa main avec sa patte avant de se faire caresser. L’animal aboie de joie. Soyez la personne imaginée par votre chien.

Si par le plus grand des hasards, un mélomane avisé se prend l’envie d’écrire quelques pages d’un livre sur le défunt label http://partnershipforcoastalwatersheds.org/clams-native-oysters-climate-change/ Clapping Music, on pourra y lire un long chapitre à propos d’ Orval Carlos Sibelius. C’est avec les enregistrements cagneux de « Recovery Tapes », les arrangements pop de « Super Forma » ou les plages instrumentales inspirées par Haroun Tazieff de « Ascension » que j’ai régulièrement pris des nouvelles de l’artiste, jusqu’à progressivement perdre de vu ses sorties chez Born Bad Records. Je découvre aujourd’hui « Territoires de L’Inquiétude ». Le disque est enfin écrit en langue natale, avec des textes mi-blague mi-énigme, un peu Katherine parfois. Les compositions sont charpentées sur un orgue omniprésent, une boite à rythme rachitique et une guitare radio-active, Désespérément Straight mais définitivement addictives.

Une mélodie hachée se diffuse dans le salon. Après vérification il semblerait qu’un vinyle tourne sur la platine et le bras est bloqué sur le locked-groove. Le son est fabuleux sur ses 10 secondes samplées à l’infini, on entendrait jamais ça avec un CD. Non, les morceaux cachés comme sur les disques de Nirvana, ça ne compte pas. Un aspirateur-robot tourne mystérieusement dans la pièce et un petit animal pousse un long gémissement au fond de la pièce. Du sang s’est répandu sur le mur et Toby le chien continu d’arracher la gorge de son maitre. Il nous regarde et on repense aux paroles d’Orval Carlos Sibelius, au finger-picking de sa guitare acoustique, à cette ligne de basse qui rebondit au fond du mix, et à l’envolée presque lyrique de Vinyle et Code Canin.

( ♫) Orval Carlos Sibelius – Code Canin

Mathieu

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