Un clignement d’oeil et 2024 se termine déjà. A l’occasion des tops de fins d’année de Popnews, j’ai pu rassembler quelques disques qui semblent être les 10 plus beaux de cette année. Dix, ce n’est pas beaucoup et il y en a plein d’autres qui mériteraient d’entrer dans cette liste. Toujours est-il que le classement en question méritait un petit mix de fin d’année, histoire de parcourir une fois de plus les titres en question.
Adrianne Lenker n’a pas son pareil pour écrire une belle chanson avec juste quelques accords de guitare acoustique, un violon et puis une poignée de mots profondément touchants. Sadness as a Gift, c’est la fin d’une histoire et le début d’une nouvelle.
J’ai déjà écrit des papiers ici et là sur le dernier disque de Geordie Greep, du coup je ne m’étendrais pas plus dessus. Son concert en décembre m’a donné l’impression que sa carrière solo semble bien partie pour marcher sur les pas de Frank Zappa, un père spirituel qui n’était pas en reste avec le jazz et les personnages outranciers.
Mélodies parfaites pour Cassandra Jenkins qui donne effectivement envie de trainer dans un magasin pour animaux de compagnie.
Les Fontaines D.C partent vers le succès et c’est tant mieux. Starbuster a tout du tube instantané, probablement une capsule temporelle des années 2020, quand on l’écoutera dans quelques années, entre deux coupures d’électricité, rationnée par un gouvernement totalitaire alors qu’il fait déjà 70 degrés à l’ombre.
Zoom, travelling arrière et mise au point pour ce titre de Corridor dont le riff de guitare me paraît assez imparable.
Une ruée vers l’or pleine de regrets, c’est la très belle histoire que nous raconte The Reed Conservation Society où les cordes pincées d’une guitare rencontrent un orchestre Morriconien et le piano d’un vieux bouge.
Retour au pays pour Myriam Gendron, dont le second disque trimballe son lot de fantômes apaisants.
« Tattoo the names of the Dead / On your hands ».
Il y a vingt ans Godspeed You! Black Emperor écrivait sur la pochette de leur disque la liste des multinationales qui à la fois produisent des disques et vendent des armes. Aujourd’hui leur musique est devenu une sorte de blues post-apocalytique capturant une fois de plus les horreurs de la guerre.
Je ne attendais rien du dernier Cure, et pourtant j’ai quand même été boulversé par certains passages du disque, une ouverture et conclusion atmosphérique et une poignante chanson sur son frère décédé.
Et pour finir, bonne année 2025 ! Je vous laisse avec un petit mix à écouter d’une traite.
Mathieu