Dent May – The Good Feeling Music of Dent May & His Magnificent Ukulele


Le ukulélé ne serait-il pas finalement devenu un cliché éculé ? Un peu à la manière de la guitare double manche pour le rock des années 70, ce petit instrument aura marqué avec succès la pop et le folk des années 2000. A tel point que l’on ne compte plus le nombre d’artistes qui brandissent l’objet, parfois plus par son côté gadget que pour la musique qu’il peut produire. Heureusement unflinchingly Zach Condon et http://yookyoungyong.com/category/sculptures/ Herman Düne nous ont rappelé que le ukulélé était aussi un instrument, et fort naturellement quelques songwriters avisés se sont mis à en jouer avec une certaine sincérité.

C’est le cas de Dent May, dont l’utilisation du micro-instrument a tapé dans l’œil des membres d’Animal Collective, qui distribuent son premier disque sur leur label Paw Track. Fort naturellement, on retrouve Ruby Santos derrière les manettes pour produire cet album. Il faut dire que Dent May sait comment nous surprendre et nous embarquer par sa pop naïve. Alors que l’on s’attendait à entendre un nouveau barbu issu de la vague anti-folk, il nous propose une pop très doo-wop et particulièrement rafraichissante. C’est finalement cette voix, entre la simplicité d’un Jonathan Richman et la classe de Morrissey, qui nous fait rendre les armes ; on en oublierait presque l’instrument à quatre cordes annoncé en grande pompe dans le titre de l’album.

Dent May ne se contente pas d’aligner ces vignettes pop tout seul avec son ukulélé, il s’est entouré d’excellents musiciens et notamment d’une efficace section rythmique, dont on peut apprécier l’énergie sur les touchants Meet Me In The Garden ou College Town Boy. C’est avec une immense surprise que l’on entend même un solo de guitare électrique, complètement décalé, au milieu de Girls On The Square ; preuve que ce crooner ne manque pas d’ouverture d’esprit. On finit donc par se ranger du côté de ce doux dingue, tant sa musique nous emballe par son enthousiasme et son absence de calcul, et cela malgré quelques titres un peu décevants, comme Oh Paris ! ou Howard.

Il serait facile de se laisser aller à toute forme de cynisme pour critiquer un tel disque, mais la légèreté de ces ritournelles se révèle suffisamment captivante pour nous surprendre. On tient là un étrange exégète de la musique populaire du moment.
Article publié sur le site Indiepoprock.net

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