En ce moment j’aime bien écouter « Recovery Tapes » d’Orval Carlos Sibelius, j’aime bien le côté lo-fi acoustique des morceaux, j’aime bien le fait que ce disque ait été enregistré sur un magnétophone 4 pistes Fostex, un Ghettoblaster et un Multipiste, j’aime bien qu’il n’y ai pas eu d’ordinateur dans la prise de son, j’aime bien l’artwork de ce vinyle bleu au format 10 pouces édité chez Clapping Music. Il y a pleins de morceaux assez courts, certains durent juste une minute et c’est parfait pour moi. Ca me donne l’impression d’une composition dans l’urgence, chez soi dans le salon, en multipliant les instruments au gré de l’humeur et du moment.
D’ailleurs en écoutant l’intimiste Recovery Day j’imagine Orval Carlos Sibelius jouer au calme, avec sa guitare acoustique sur son canapé, ou dans sa cuisine, avant d’y superposer une petite phrase de synthétiseur légèrement distanciée. Plus tard je le vois attraper d’autres instruments afin de les malaxer pour en sortir de l’electro bricolée, puis il se met à composer une sorte de folk cabossé ou encore du krautrock répétitif mélangé avec des phrases de guitare sous inspiration afro-beat. Peut-être a-t-il aussi enregistré « Recovery Tapes » avec la volonté de marcher sur les voix d’Ali Farka Touré ou du « Mystère Jazz de Tombouctou » ?
( ♫ ) Orval Carlos Sibelius – Recovery Days
J’aime bien ce premier disque de J&Y enregistré sur Paris. Je devrais plutôt dire cassette audio, car c’est sous cette forme que ces cinq titres sont arrivés chez moi. Il faut dire qu’en ce moment je me remets à acheter certains albums dans ce format, entre Oupa, Expo 70 et certains groupes distribués chez Auris Apothecary, je cède, non sans un certain fétichisme, à cette espèce de nostalgie vaguement rétro de la cassette audio. Mais au delà de l’objet, il y a la musique composée par Laurencina Lam et King Q4, il y a beaucoup de basses, beaucoup de batterie et quelques effets électroniques. Ca sonne parfois comme du krautrock lo-fi, la basse sature tandis que la rythmique se fait répétitive, et le synthétiseur produit quelques phrases vaguement psychédéliques. De temps en temps mes oreilles accrochent sur une voix lointaine, noyée sous une nappe de réverbération, notamment sur la superbe reprise de Careful, que Jason Loewenstein avait enregistré sur « Bakesale », chef d’œuvre s’il en est de Sebadoh. On parle aussi de J&Y ici.
Et je crois que c’est tout pour aujourd’hui …
( ♫ ) J&Y – AG
Par Mathieu