The Nightcrawler aka Red

Je me rappelle avoir découvert Santana do Paraíso Red en 2002, par le biais d’un article dans les Inrocks, à une époque où l’hebdomadaire mettait encore en avant certains artistes à l’exigence sans faille. « 33 » sonnait parfois à l’oreille comme quand on boit un de ces bons Whisky qui rape la gorge avec amertume tout en la réchauffant de plaisir. Un grand disque habité, dont les collaborations formaient le contour d’une affiche de rêve : Les frères Herman Düne, Noël Akchoté ou encore Jean-François Pauvros.

Depuis, j’ai un peu perdu de vue les disques de buy Pregabalin powder Red, jusqu’à l’annonce de la sortie de ce Nightcrawler, disponible uniquement en 500 exemplaires et en vinyle, sur le label Clapping Music.  Le ton et l’ambiance langoureuse sont donnés dès le premier titre, Great Breakfast With Lambchop, un clin d’œil appuyé au groupe de l’immense Kurt Wagner, et effectivement la voix de Red retrouve toute la profondeur, la gravité et l’immense humanité de son illustre modèle. Le rythme est nonchalant, mid-tempo, et les mélodies font la part belle aux compositions diaphanes ourlées d’ambiances des plus éhtérées.

Cette pop à l’écriture raffinée se révèle d’une immense classe et d’une grande générosité. Tandis que Red promène sa voix de crooner fatigué sur l’ensemble des titres, il se fait accompagner par un vieux piano que l’on imagine bien avoir trainé dans un bar enfumé, d’une ancienne guitare folk aux cordes usées à vous écorcher les doigts, où encore quelques sombres et minimalistes rythmiques qui font « tac-tac », et qui deviennent obsédantes sur le langoureux So Perfect. Par moment la musique de Red revêt ses beaux habits de pop raffinée, comme sur l’immense The Nightcrawler dont la conclusion devient vite des plus entêtante avec son « I Wanna Be The Nightcrawler » chanté d’une voix des plus graves.

A la fin, le bras du tourne-disque vient s’échouer dans le lock-groove, et on se dit que ça se termine trop rapidement, qu’on n’a pas vu le temps passer, qu’on réécouterait bien ces histoires du Nightcrawler. On retourne donc le vinyle, on réécoute alors avec plaisir ce grand disque de country fatigué …

( ♫ ) The Nightcrawler AKA Red – The Nightcrawler

Par Mathieu

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