( ♫ ) Face A : Mosquito & Onions Wrapped In Rubber
Au début on entend cet étrange sample, il tourne en boucle de façon agaçante. Puis il y a cette basse, la mécanique de son groove s’installe rapidement, évoquant à la fois les rythmiques froides du funk blanc et la sécheresse du hardcore. La batterie est constamment syncopée. On est comme perdu, puis la guitare vient nous sortir de là avec quelques accords distordus. Ensuite, les trompettes arrivent, il y a quelques effets, un slap de basse par ici, un effet bruitiste par là. Le morceau s’est installé, ça décolle, ça mélange krautrock, punk et free-jazz. A la fin on retrouve l’étrange sample, il était toujours là, mais noyé dans le mix. Comment s’appelle le titre déjà ? Mosquito. Puis il y a cette immense nappe ambiante, calme, et hypnotique. Le second 7’’ de Tortoise montre que le groupe était déjà en pleine possession de ses moyens.
( ♫ ) Face B : Gooseneck
La basse et la batterie tire le morceau, la section rythmique est indéniablement la discipline qui tient ce groupe. Combien y a-t-il de batterie ? Deux ? Trois ? Difficile de savoir, surtout quand arrivent les congas vers une minute et quarante secondes. Il y a encore cette basse slappée, et je me surprends à aimer ça, alors que généralement, je suis assez insensible à cet effet. Un pont, une transition, puis Tortoise part vers d’autres directions. Le disque s’arrête là, le bras continue de tourner dans le locked-groove. Seuls les craquements du vinyle viennent rompre le silence de la pièce …
Par Mathieu
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