Vendredi 18 septembre, la semaine a été épuisante et je ne sais pas trop d’où viennent ces dernières forces qui me portent jusqu’à l’Espace B. Je suis repassé par chez moi pour prendre mon petit appareil-photo ainsi que mon enregistreur. Je mange rapidement tandis que la pluie tombe. Les intempéries se sont arrêtés quand j’arrive au métro Corentin Cariou, il y a même un petit rayon de soleil qui apparaît alors que les notes de California Owls résonnent doucement dans mon crâne. Je crois que je suis prêt pour aller voir ce concert de Death And Vanilla …
( ♫) Death and Vanilla – Necessary Distorsion (live)
[audio:http://randomsongs.org/audio/davdr/DeathAndVanillaNecessaryDistorsions.mp3]Des Roses (un garçon et deux filles) s’occupe d’ouvrir la soirée avec des synthétiseurs analogiques et numériques ainsi qu’une guitare passée sous le filtre d’un delay assez puissant. Malgré un faux départ, l’ambiance cold-chill-waves de leurs titres passe plutôt bien. Un couple d’espagnol n’arrêtent pas de parler pendant les morceaux pour commenter je ne sais trop quoi, on se croirait presqu’au festival Primavera. Le chant est assez mélancolique, les voix sont diaphanes, même si le trio semble s’effacer derrière le poids d’une reprise du Holydays de notre Michel Polnareff national. Je ne sais pas trop si j’aurais la chance de revoir Des Roses en concert, mais je me dis qu’ils ne doivent rougir si on les compare à certains groupes synthétiques que l’on peut entendre au Pitchfork Festival …
( ♫) Des Roses (Live)
[audio:http://randomsongs.org/audio/davdr/DesRoses.mp3]Les deux premiers albums de Death And Vanilla sont très beaux, et je ne vois pas de meilleur endroit que la petite salle de l’Espace B pour découvrir ce groupe sur scène. Marleen Nilsson et Anders Hanson jouent avec des claviers et des guitares vintages, ils sont accompagnés d’une troisième larron équipé d’un vibraphone, et ils nous servent leurs mélodies rêveuses et nostalgiques. Captivé sur une bonne partie du concert, j’enregistre, je photographie mécaniquement et j’en oublie de prendre un verre de vin. Les samplers utilisés permettent à Death And Vanilla de retrouver aisément la force hypnotique de leurs disques, même si je n’aurais pas été contre l’arrivée d’un batteur pour créer quelques choses en plus sur scène. Si le batteur métronomique de Stereolab est toujours disponible, sa place serait indéniablement avec ces suédois …
( ♫) Death And Vanilla – Shadow and Shape (live)
[audio:http://randomsongs.org/audio/davdr/DeathAndVanillaShadowAndShape.mp3]Texte, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin