( ♫ ) Face A : The Gate Keeper : Inception / Birthing / Enlightement

Ca démarre par une boucle de guitare légèrement saturée, puis deux autres notes semblent être samplées pour tourner telles un ruban de Möbius. Est-ce de nouveau la guitare ? Ou bien un vieil orgue analogique ? Je n’arrive pas bien à savoir, et peu importe, car ce drone s’installe progressivement dans les oreilles et plonge ses auditeurs dans un état second, où le temps se ralenti, où j’ai l’impression de rentrer dans une sorte de transe. Expo ’70 introduit progressivement des touches discrètes, comme inspirées du Krautrock, mais à qui on aurait coupé la section rythmique et dont les phrases semblent s’étirer à l’infini, comme pour rompre avec toute forme d’immédiateté mélodique et créer les conditions nécessaires pour plonger l’auditeur en état d’hypnose …

( ♫ ) Face B : Womb Of Consciousness

Quelques fois, Justin Wright joue un peu plus de notes de guitare, mais elles sont comme noyées au milieu d’échos et de boucles qui semblent identiques mais qui ne procurent pas les même sensations à chaque fois, qui ne projettent pas les mêmes images psychédéliques dans notre cerveau. Il faut parfois s’y prendre à plusieurs fois pour que les effets attendus se réalisent. Il faut savoir s’arrêter quand rien n’arrive et généralement les effets lysergiques viennent sans que l’on s’y attende. D’ailleurs il vaut mieux laisser venir plutôt que de forcer. L’autre soir, je marchais dans la nuit pour me rendre chez un ami, j’ai mis mon casque et j’ai balancé dans les oreilles « Night Mist ». Au fur et à mesure de l’écoute et de ma marche nocturne j’ai senti comme un sentiment de détachement …

Par Mathieu