Labradford – Prazision

labradford

Ralentir. Il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre. Prendre le temps de respirer profondément. Il fait nuit, j’avance le long de la grande avenue, le vent souffle, mes mains sont profondément enfoncées dans mes poches. J’ai mon casque sur les oreilles. Il y a des synthétiseurs et il y a aussi de la guitare. J’écoute la voix lointaine, elle ne chante pas vraiment, elle semble raconter pour elle même une étrange histoire. Il y a des choses que je trouve très belles dans cette voix perdue au fond du mix. Au milieu du titre on entend quelques modulations électroniques qui viennent perturber notre écoute. A la fin il ne reste plus qu’une longue note de synthétiseur.

http://shinyfastandloud.com/?m=201909 ( ♫) Labradford – Splash Down

Ralentir. Il fallait la réédition du premier disque de Labradford pour que je quitte temporairement ce monde ultra-connecté, lancé dans une course en perpétuelle accélération. « Prazision » donc, celui où il n’y avait encore que Mark Nelson à la guitare et au chant ainsi que Carter Brown aux synthétiseurs. C’est seulement à partir de « A Stable Reference » que le groupe deviendra un trio avec l’arrivée du bassiste Robert Donne. Le groupe a fait six albums, tous magnifiques, qu’il convient d’écouter au moins une fois, si possible à des moments différents, pour les laisser doucement envahir le quotidien de nos vies fragiles. Il faut s’arrêter sur Soft Return pour sentir un relâchement progressif. En ce moment ce titre tourne en boucle, le soir, parfois dans le noir, toujours vers 22h. Il y a juste un air au synthétiseur, une petite phrase de guitare, et toujours cette voix. Une simplicité d’une rare beauté, que l’on retrouve sur G, Pico ou encore Wien

Quartu Sant'Elena ( ♫) Labradford – Soft Return

Mathieu

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