Neil Young – A Letter Home

Neil Young – A Letter Home

Et donc, après nous avoir bassiné avec son futur lecteur portable audiophile, Neil Young revient avec « A Letter Home », un album de reprises enregistré par Jack White dans un Voice-o-Graph, une cabine d’enregistrement des années 40 récupérée par Third Man Records. Le résultat craque de partout et sonne un peu comme un gadget vintage assez vain (mais ce n’est pas le premier que Jack White utilise, et même si le travail de mémoire est louable, je reste souvent insensible à tout ça). Et dire qu’il y a quelques années, Neil Young utilisait des synthétiseurs pour essayer de communiquer avec son fils et inventait Air et Daft Punk avec vingt ans d’avance

Et pourtant, je râle mais il y a par moment sur « A Letter Home » le Neil Young que je préfère, celui qui peut nous tirer une larme en jouant tout seul avec une vieille guitare acoustique. Celui que l’on entend sur « On The Beach » et sur la première face de « Rust Never Sleep », celui qui joue sur le « Live At Massey Hall » ou encore sur certains titres de « Le Noise ».  Il y a de ça sous les craquements de Change – une reprise de Phil Ochs – et de Needle Of Death (chanson écrite par Bert Jansch cette fois). Par contre je n’ai pas bien compris pourquoi Neil Young a voulu jouer de l’harmonica (totalement inaudible avec le Voice-o-graph) et encore moins ce monologue en introduction. De toute façon, il y a tellement de bruit sur la bande que l’on a mal au crâne au bout de trois titres …

Et oui, l’album est décevant, mais peu importe finalement. Neil Young a soixante-huit ans, il fait ce qu’il veut. En 2012 il retrouvait le Crazy Horse après neuf ans d’attente. L’année d’avant il enregistrait l’immense « Le Noise » avec Daniel Lanois. Et tant pis si ce « A Letter Home » est raté – et encore je ne vous parle pas du coffret spécial prévu pour 110 dollars environNeil Young fait ce qu’il veut et on l’écoutera encore l’année prochaine avec un nouveau disque. Forcément.

( ♫) Neil YoungChange (Phil Ochs cover)

Mathieu

2 thoughts on “Neil Young – A Letter Home

  1. Le disque est certes un peu raté, ou bien “spécial” (en étant indulgent). Mais c’est Neil Young. Le loner, un artiste modèle d’intégrité et de vieillissement digne dans ce rock business !!!
    Il est toujours au top avec ses Crazy Horse, autant sur (double) disque “Psychedelic Pills” que sur scène.
    Je l’ai vu l’été dernier. Le choc : Un déluge de décibels et de fureur “rock” s’est abattu sur l’Amphithéâtre Romain de Vienne (à coté de Lyon)……Alors, même en mode ultra bricolo lo-fi, Neil Young reste le Loner, l’unique, idole absolue…”Hey hey, my my, rock’n’roll is never die” !!!!!
    Et cette année, on fête les 40 ans d’un de ses meilleurs albums, le mélancolique et bluesy “On The Beach” !
    A +

    1. C’est le côté gadget vintage de Jack White qui m’a gonflé. Il y a quelques titres biens, mais ça reste anecdotique même si on compare à des disques récents de Neil Young, comme Psychedelic Pills ou Le Noise

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