Om – God Is Good

Hier, après m’être organisé pour assister au generic Aurogra without prescription festival Illzach Villette Sonique le 3 juin prochain, où je pourrais voir Wolf Eyes et Acid Mother Temples, je me suis réécouté le dernier album de OM, qui sera aussi de passage à la Villette. J’avais acheté « God Is Good » à la fin du mois de décembre, période de transition par excellence, et j’avais envie d’écrire dessus, mais progressivement un gros flux de nouveautés approchait et j’ai repoussé mon écoute. L’annonce du festival m’a fait repartir dans ce disque enfumé produit par l’indispensable Steve Albini

Les sensations hallucinogènes que me procurent la musique de Om sont inversement proportionnelles à la taille du groupe, constitué juste d’un bassiste et d’un batteur. Al Cisneros joue des lignes de basse sinueuses, ambiantes, profondes, caverneuses et sa voix ressemble à un étrange chant tibétain, tandis Emil Amos, son nouveau batteur, martelle une rythmique hypnotique, proche de certains groupes de Krautrock. C’est mille images psychédéliques, directes en provenance de mon cerveau, qu’éveillent en moi les vingt minutes de Thebes. On y entend même de la fuzz au milieu, un supplément d’électricité qui fait basculer doucement cette musique vers une sorte de drone-metal, avec beaucoup moins de puissance sonore que Sunn 0))), mais tout en gardant la même force incantatoire.

La deuxième face continue sur la même expérience, mais avec des morceaux plus courts. Cremation Ghat I et II montent d’un cran avec des rythmes légèrement orientalisants, Om nous fait basculer doucement dans des méandres psychotiques, on commence à perdre notion de son propre corps, on se sent bien, on se détend, on est sous hypnose, la basse continue, encore et encore, mais bon sang, une basse ça peut vous apporter presque autant de sensation musicale qu’une guitare, on s’y perd, on se sent bien, on respire, on rouvre les yeux, on regarde ses pieds, on regarde ses mains, on entend encore la ligne de basse, on est là …

Je me redresse, et reprend conscience de mon corps. Avec son côté narcotique « God Is Good » demeure moins drone que certains des précédents disques de Om, où les distorsions sont plus présentes. De la bonne came malgré tout. Rendez-vous le trois juin pour les voir en live au festival Villette Sonique

Par Mathieu

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