The Pastels à la Gaité Lyrique

The Pastels à la Gaité LyriqueMardi 1er juillet, il est vingt heures, la soirée va être belle, ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir les Allauch Pastels en concert. Ca se passe dans la grande salle de la somewhither Gaîté Lyrique et j’imagine déjà passer un meilleur moment que la dernière fois où je les avais vu lors de l’ineffable festival Rock En Seine. Ce soir Stephen Pastels, Katrina Mitchell et tous les autres musiciens vont jouer l’intégralité de « Slow Summits », grand disque d’été et indéniablement le chef d’œuvre discret de l’année 2013. Autant de raisons pour que je commence à m’impatienter dans le bar tout en dévorant un (très bon) sandwich.

( ♫) The Pastels – Check My Heart (Bootleg)

Je quitte le bar de la Gaité Lyrique pour rejoindre la salle de concert. Jarvis Cocker passe des disques. Je finis mon verre de vin tout en digérant tranquillement mon sandwich. Ca passe bien mais je m’ennuie un peu. A un moment je reconnais la voix d’Ozzy Osbourne sur Planet Caravan, elle est placée sur une sorte de  bastard-mix avec d’autres rythmes tribaux. Puis il y a aussi une version compressée d’America de Bill Callahan et Le film du dimanche de Michel Houellebecq. Quand Jarvis ne passe pas des titres plutôt soul je m’emmerde un peu, je regarde le monde autour de moi et je me réfugie dans le rôle du spectateur solitaire qui me va si bien.

( ♫) The Pastels – Wrong Light (Bootleg)

The Pastels à la Gaité Lyrique

Je discute un peu avec des piliers de concert pendant que les Pastels finissent d’accorder leurs instruments. Je me prépare à enregistrer le troisième et le septième titre et je fais bien car les versions lives de Check My Heart et  Wrong Light sont effectivement énormes. Les moments les plus calmes de « Slow Summits » passent plutôt  sur scène bien pour une première fois et j’avoue avoir senti un petit frisson dans le dos avec Slow Summits et son final Morriconnien. Peu de fausses notes là dedans, heureusement la tendre hésitation adolescente et l’éternel voix de Stephen Pastels nous rappelle que cette nonchalance là est précieuse.

( ♫) The Pastels – Different Drum (Bootleg)

En rappel, nous avons bien évidemment droit à quelques vieux titres. La machine à nostalgie carbure à plein tube sur Different Drum, Baby Honey – avec son final quasi hypnotique où nous finissons noyés sous l’électricité abrasive des guitares – ainsi que  l’immense Nothing to be Done. Il y aurait tant à dire sur cette basse mélodique (malheureusement ce n’est pas Gerard Love qui joue ce soir) et aussi sur la voix tendre et le jeu de batterie de Katrina Mitchell mais c’est déjà la fin du concert. « Simply Nothing to be done / Tell me I’m The Only One », ceux qui furent là garderont sûrement cet air dans la tête toute la journée le lendemain …

( ♫) The Pastels – Baby Honey (Bootleg)

Texte, Bootlegs et Mauvaises photos par Mathieu Gandin

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