« Over Here ! Over Here ! » Je ne sais pas si c’était l’intention de John Maus de glisser une référence à cette scène de Predator en ouverture du morceau Outer Space que l’on peut entendre sur « Addendum », une collection de titres restés dans le placard depuis « Screen Memories ». Faisant partie des nerds qui chérissent la filmographie de John McTiernan, je ne peux m’empêcher de penser à l’extraterrestre chasseur à la coupe de rasta à chaque fois que j’écoute ce titre de John Maus. Que cette référence ressortent du plus profond de mes souvenirs, au milieu d’une composition faite de synthétiseurs, de boites à rythme répétitives, de basse ronflante et de textes paranoïaques déclamés avec ferveur ne m’étonne finalement pas.
Plus loin, John Maus fait rimer 1987 – année de sortie de Predator – avec AK-47, comme si une partie des emmerdes qui nous tombent dessus aujourd’hui trouvait leurs origines dans cette année. Comme si ce mélange d’images geeks, d’opinions politiques et de musiques électroniques n’était que la manifestation d’un monde plus terrible encore qu’il n’y paraît. Ou peut être que j’imagine tout ça parce que John Maus est aussi professeur de philosophie à l’université d’Hawaï et qu’il vient d’avoir un PhD en science politique. Allez savoir … Il n’empêche, les lignes mélodiques de synthétiseurs et de basses que l’on peut entendre sur Dumpster Baby et Episode nous rappellent que cette étrangeté pop est l’une des plus belles choses à écouter en cette fin de mois d’août.
( ♫) John Maus – Outer Space
Mathieu Gandin