Le calme règne dans la petite maison, on entend juste quelques notes de guitare acoustique qui semblent se perdre avec le vent qui souffle dehors. Les arbres de forêt semblent s’agiter dans tous les sens mais rien ne vient déranger la lente progression mélodique des cordes métalliques que l’on pince et du bois qui résonne au milieu du salon. Il y a un enregistreur à quatre-pistes et il y a des microphones. Il y a aussi deux ou trois coussins pour les quelques rares personnes de passage. La musique est introspective, il n’y a pas de chant, juste de la guitare en bois, une rythmique rare et une basse très discrète. En pleine nuit, le silence aide à ne pas jouer la note de trop.
Un fantôme échappé d’un coin perdu de l’americana traverse la pièce plongée dans une pénombre claire-obscure. On continue de jouer de la guitare malgré la douleur de certains souvenirs et le temps qui passe trop vite. Les arpèges sont rustiques et précieux, il y a cinq morceaux de post-rock acoustique sur l’album et on se demande comment ils ont pu arriver jusqu’à nos oreilles. Les dernières notes de Spiegel Im Spiegel viennent de se terminer et l’on a déjà envie de réécouter The Upright Path et surtout Walt’s. C’est la nuit, le vent souffle encore dehors, il est temps d’aller se coucher. L’artiste est David Pajo, alias Papa M, et l’album s’appelle « A Broke Moon Rises ».
( ♫) Papa M – Walt’s
Mathieu
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