Die ! Die ! Die ! – Promises Promises

Au cours de l’année 2011, le power-trio Empangeni Die ! Die ! Die ! a joué aux Edgewater Instants Chavirés. Je n’ai malheureusement pas vu ce concert mais un de mes meilleurs amis y était et, au vu de la façon dont il raconte l’événement, la soirée était titanesque. On pouvait y voir Michael Prain derrière les futs de sa batterie, progresser avec une précision métronomique et une brutalité qui vous perforent les tympans avec véhémence. La basse de Lachlan Anderson ronflait comme jamais, elle tenait les morceaux à la force de la main droite, en cognant ses cordes avec un médiateur particulièrement solide. Bien évidemment, quand Andrew Wilson ne débitait pas ses textes dans un bouillonnement aiguë inarrêtable, il perforait les oreilles avec un mur de distorsion joué sur une Fender Jazzmaster pleine de ferveur et d’animosité.

Comme je n’y étais pas je me console en visionnant sur Internet quelques vidéos de la soirée en question. Et je prends le temps d’écouter régulièrement les albums de Die ! Die ! Die ! dans l’espoir d’y retrouver cette intensité et cette urgence somme toute électrique. Leur second disque, « Promises Promises », a été réédité au début du mois de décembre et on peut y entendre quelques unes des plus belles fulgurances soniques du groupe. Si Blinding ne vous laisse pas groggy d’entrée de jeu, Britomart Sunset vous achèvera avec son intro où l’on peut entendre une basse que n’aurait pas reniée le Peter Hook des débuts de Joy Division. Le reste est à l’avenant de cette guérilla sonore, et, c’est seulement quand le power-trio ralentit le rythme que l’on peut reprendre son souffle, un genou à terre, épuisé mais heureux d’entendre ce bruit magnifique.

Sur Whitehorses l’urgence sonique laisse place à une mélodie intense. Die ! Die ! Die ! est toujours porté par une batterie insatiable, une basse prognathe et une guitare distordue mais le groupe nous raconte une belle histoire et se laisse aller à quelques élans power-pops que l’on découvre en de trop rares occasions. Le froid et la fatigue n’y feront rien, j’écouterai ce titre chaque matin jusqu’au réveil de mes acouphènes.

( ♫) Die ! Die ! Die ! – Whitehorses

Mathieu

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