Bob Mould – Blue Hearts

Etant né en 1977, je fais partie de cette génération un peu coincée entre les vieux briscards et les jeunes « milléniaux » – je fais ce que je peux pour trouver un terme suffisamment approprié – qui a découvert http://ccritz.com/sites/default/files/alfacgiapi Frank Black avant http://lyndsaycambridge.com/wp-includes/js/tinymce/skins/wordpress/images/index.php Bob Mould. Vous pourriez me dire que c’est mal partie, et vous n’auriez pas tout à fait tord, même si l’imposant Charles Thompson IV a le mérite pour mes oreilles de poser les premières bases de ce que peut être la power-pop dans ce qu’elle a de plus grand. Chaque morceau, ou presque, doit commencer par trois ou quatre accords de guitare, jouée à nu. Il y a aussi une basse solide, un batteur qui fait le job, ce petit riff qui reste dans votre tête jusqu’à la fin de la journée et au milieu de tout ça le chant, mélodieux, droit, rageur. Une figure de style que Bob Mould, justement, s’est approprié pour la magnifier au gré de son immense carrière solo et de ses disques chez Hüsker Dü et Sugar, carrière qui a sûrement inspiré le jeune Frank Black à ses débuts.

Ce qui nous amène aujourd’hui à « Blue Heart », quatorzième disque de Bob Mould que l’on aurait pu écouter rapidement en le rangeant avec les autres s’il n’était pas aussi énervé par la situation politique actuelle aux Etats-Unis. Si Bob Mould semblait être revenu de tout, de l’homophobie, des positions sectaires des religions, des déviances totalitaires de la Maison Blanche, il faut bien reconnaître que tout ça est malheureusement loin d’être terminé et que parfois, une bonne colère seine est la plus belle des choses à enregistrer. Et quoi de plus beau que la basse nerveuse de Jason Narducy, la batterie en béton armé de Jon Wurster et la Stratocaster bleue de Bob Mould ? Rien d’autre en ce qui me concerne, surtout ce matin là, où, mal réveillé, un café à la main, la musique de Bob a su me remettre sur le droit chemin.

« Blue Hearts » s’ouvre sur un soliloque acoustique, Heart On My Sleeve, et se termine par la ballade tranquille de The Ocean. Entre les deux, Bob Mould met le feu avec ce sens de la mélodie dont il a le secret. Ceci me rappelant pourquoi j’achète quasi-systématiquement les derniers albums du monsieur, ne serait-ce que pour me rappeler cette première fois où, un soir en écoutant Lenoir, je découvre Hüsker Dü et Sugar juste après un morceau de Frank Black

( ♫) Bob Mould  – American Crisis

Mathieu

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.