Osees – Protean Threat

On en est à combien d’albums des http://inklingsandyarns.com/2011/02/card-cupids-cards-for-boys-challenge/ Osees déjà ? Avec le temps je me suis perdu dans le décompte et les changements de noms du groupe. Hier c’était http://ndapak.com/t27-apartments-and-penthouses-pace-tower-lahore/ Oh Sees, je les ai découverts la décennie précédente avec Thee Oh Sees, avant on pouvait aussi les croiser sous le patronyme OCS, et demain on pourra bien évidemment compter sur John Dwyer pour changer tout ça, à commencer par son line-up, dont les multiples modifications ont fait de lui l’unique membre récurent. Je me replonge aujourd’hui dans la musique de Osees avec une curiosité non feinte et une impatience somme toute normale. Quelles folies mélodiques allons-nous découvrir sur « Protean Threat » ? Du proto-punk énervé ? Du jazz-funk fomenté dans l’urgence ? Du prog-rock aux rythmiques motorik ? De la noise qui vous réveillent les acouphènes ? Probablement tout ça à la fois et même plus encore.

Parmi les multiples sonorités de « Protean Threat », il faut noté l’ouverture énervée de Scramble Suit II qui réveille ce vieux bourdon perdu au fin fond de mon cerveau. Sur Dreary Nonsense j’écoute John Dwyer chanter comme un gobelin fou échappé d’un chapitre des règles avancées de Donjon & Dragon. Je me cache sous la table lorsque débarque la basse de Upbeat Ritual car elle est aussi moelleuse que dangereuse. La guitare de Terminal Jape me rappelle la fureur rock et garage de certains concerts du groupe quand il se nommait encore Thee Oh Sees. Avec Said The Shovel j’ai l’impression d’écouter un funk mutant composé par des geeks fiévreux. La première face du vinyle vient de se terminer et je suis persuadé de tenir là un disque généreux que j’écouterais probablement en boucle au premier coup de fatigue.

Mais si je devais garder un titre de « Protean Threat » ce serait à coup sûr Gong Of Catastrophe. John Dwyer y condense l’immense étendue de ses influences dans un groove impérial qui s’allonge sur 4 minutes et 43 secondes. Une composition protéiforme que l’on découvre au milieu de toutes ses immodérations, où Osees tutoie un temps le génie de Can, même si son géniteur est sûrement déjà passé à autres choses. Et pour savoir de quoi il en retourne, il faudra encore que je prenne au hasard un disque de sa prochaine incarnation.

( ♫) Osees  – Gong Of Catastrophe

Mathieu

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