En ce moment le temps est étonnamment doux le matin pour un hiver qui se voudrait froid et humide. J’essaie de prendre l’air quand les premiers rayons de soleil se fond sentir, histoire de profiter au maximum de cette lumière réparatrice. J’écoute aussi « Springhill » de The Green Kingdom dont les mélodies minimalistes conviennent parfaitement pour ces instants où l’on se contente de peu pour être pleinement là. Quelques notes de guitare acoustique, un synthétiseur limpide, les pulsations régulières d’une boite à rythme, quoi de mieux pour apprécier une promenade solitaire dans le jardin.

La musique de Michael Cottone nous promène au grès des paysages sonores qu’il compose avec une guitare folk et ses claviers électroniques. Certains titres voient leur mixes augmenter par une petite phrase de field-recording, on est assis dans le salon mais on se promène aussi dans le jardin, on entend les gens jouer sous les arbres et on apprécie la beauté des sons qui nous entourent. Je découvre « Springhill » en plein milieu de notre cataclysme sanitaire et les textures harmoniques de The Green Kingdom se révèlent une bien belle chose à écouter pour apprécier encore un temps les multiples variations de mon salon.

Il y a dans les compositions de The Green Kingdom une certaine beauté dans les petits détails. Sur Sky Trails on imagine les nuages qui se déplacent avec lenteur au gré des modulations du synthétiseur. Les petites phrases de guitare évoquent le bruit léger des gouttes d’eau qui tombent dans la rivière et la boite à rythme hypnose le reste de nos sens encore en action. Les dernières notes de « Springhill » finissent de s’égrainer lentement et je reprends doucement le chemin de nos vies agitées. Une minute en suspension où il ne reste plus que le silence à écouter.

( ♫) The Green Kingdom  – Sky Trails

Mathieu